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Chevalier de Seingalt (Giacomo Casanova)
Il était invité aux fastes d’un gala
il fallait bien qu’un jour il entre dans le monde
Des gondoles à Venise il emprunta la ronde
Arriva loin des feux et du grand tralala.
Des dames il remarqua les riches ornements
Elles furent sensibles à sa tendre jeunesse
Il sentit de leurs yeux la subtile caresse
Qui éveillait en lui de nouveaux sentiments.
On dit que la soirée ayant quelques longueurs
Des masques l’invitèrent à une promenade
Et tout en parcourant à pas lents l’esplanade
Il se vit enseigner de plaisantes langueurs
Dans une chambre close il devint plus savant
Les dames à Venise ont douces aptitudes
La première recevant bien des sollicitudes
Vanta la patience du chevalier servant.
Or certaines oreilles attentives aux bruits
Du jeune homme voulurent connaître l’innocence
Il en perdit beaucoup et loin de la décence
Cueillit en une nuit maints sensuels fruits
Sur la place Saint Marc on disait à voix basse
Que sept belles robes goûtèrent ses faveurs
Appréciant l’entrain de diverses ardeurs
Et son savoir croissant autant que son audace.
L’hôtesse organisant le dîner somptueux
Apprit le bel élan de ce masque novice
Recevant, ne pouvant, en faire son complice
Sut plus tard, en privé, ses dons affectueux.
Des simples courtisanes aux gourmandes noblesses
Il sut étudier les caprices divers
Mais de la politique critiquant les pervers
Il dut quitter Venise et ses longues ivresses.
Si de misogynie l’époque était victime
Casanova fut tendre autant qu’il fut joyeux
Il portait au beau sexe un soin délicieux
Érudit et galant il en cueillit l’estime.
Il était invité aux fastes d’un gala
il fallait bien qu’un jour il entre dans le monde
Des gondoles à Venise il emprunta la ronde
Arriva loin des feux et du grand tralala.
Des dames il remarqua les riches ornements
Elles furent sensibles à sa tendre jeunesse
Il sentit de leurs yeux la subtile caresse
Qui éveillait en lui de nouveaux sentiments.
On dit que la soirée ayant quelques longueurs
Des masques l’invitèrent à une promenade
Et tout en parcourant à pas lents l’esplanade
Il se vit enseigner de plaisantes langueurs
Dans une chambre close il devint plus savant
Les dames à Venise ont douces aptitudes
La première recevant bien des sollicitudes
Vanta la patience du chevalier servant.
Or certaines oreilles attentives aux bruits
Du jeune homme voulurent connaître l’innocence
Il en perdit beaucoup et loin de la décence
Cueillit en une nuit maints sensuels fruits
Sur la place Saint Marc on disait à voix basse
Que sept belles robes goûtèrent ses faveurs
Appréciant l’entrain de diverses ardeurs
Et son savoir croissant autant que son audace.
L’hôtesse organisant le dîner somptueux
Apprit le bel élan de ce masque novice
Recevant, ne pouvant, en faire son complice
Sut plus tard, en privé, ses dons affectueux.
Des simples courtisanes aux gourmandes noblesses
Il sut étudier les caprices divers
Mais de la politique critiquant les pervers
Il dut quitter Venise et ses longues ivresses.
Si de misogynie l’époque était victime
Casanova fut tendre autant qu’il fut joyeux
Il portait au beau sexe un soin délicieux
Érudit et galant il en cueillit l’estime.
