Poème confidences d'une épargnée

Dans l’ébène de ses grands yeux,
se lisait, une détresse immense,
elle avait enterré tous ceux,
qu'elle connaissait depuis l'enfance.
Et c'est, sur son lit de souffrances,
qu'elle me confia,son désarroi,
les désordres de sa conscience,
entre les remords, et l'effroi:

La tète calée, dans les genoux,
se comportant telle une bête,
elle se terra, au fond d'un trou,
pour fuir leurs cruelles machettes.
elle y resta, pendant des heures,
à entendre les Hu-Tu rire,
mais eux n'entendaient pas, ses pleurs,
couverts, par les cris et leurs tirs.

Dans la confusion, et la peur,
elle avait pu leur échapper,
c'est par cette nuit, de terreur,
que son village fut incendié.
Les siens, ses amis,et tant d'autres,
furent exécutés, en ces lieux,
"pourquoi moi,et pas quelqu'un d'autre?
pourquoi n’étais je pas parmi eux?"

Ma vie entière, suffira t'elle,
pour me libérer d'un tel poids?
et mes fils,pourront ils du ciel,
me soutenir dans ce combat,
aurai-je jusqu'au bout le courage,
de faire proscrire ces exactions?
les martyrs n’atteindront pas l'age,
de fustiger,monstres et démons.

Je leur dois de prendre la peine,
de m'opposer,jour après jour,
à ces carnages, à cette haine,
et faire que triomphe l'amour,
que ,toute cruauté,barbarie,
dans un Rwanda, qui se relève,
soient pour l’éternité bannies,
et que, les violences s’achèvent.

J’œuvrerai, pour que l'on condamne,
ce monstre, qu'est Jean Kambanda,
auteur du génocide infâme,
qu'avec démence,il planifia.
Mais pour que cessent, viols et sévices,
tous ces actes, oh combien immondes,
il faudrait traduire en justice,
tous les bourreaux, tyrans, du monde."

Vic juin 2003.....j'ai lu "Dans le nu de la vie" de Jean Hatzfeld......plus que triste!

Dans l’ébène de ses grands yeux,
se lisait, une détresse immense,
elle avait enterré tous ceux,
qu'elle connaissait depuis l'enfance.
Et c'est, sur son lit de souffrances,
qu'elle me confia,son désarroi,
les désordres de sa conscience,
entre les remords, et l'effroi:

La tète calée, dans les genoux,
se comportant telle une bête,
elle se terra, au fond d'un trou,
pour fuir leurs cruelles machettes.
elle y resta, pendant des heures,
à entendre les Hu-Tu rire,
mais eux n'entendaient pas, ses pleurs,
couverts, par les cris et leurs tirs.

Dans la confusion, et la peur,
elle avait pu leur échapper,
c'est par cette nuit, de terreur,
que son village fut incendié.
Les siens, ses amis,et tant d'autres,
furent exécutés, en ces lieux,
"pourquoi moi,et pas quelqu'un d'autre?
pourquoi n’étais je pas parmi eux?"

Ma vie entière, suffira t'elle,
pour me libérer d'un tel poids?
et mes fils,pourront ils du ciel,
me soutenir dans ce combat,
aurai-je jusqu'au bout le courage,
de faire proscrire ces exactions?
les martyrs n’atteindront pas l'age,
de fustiger,monstres et démons.

Je leur dois de prendre la peine,
de m'opposer,jour après jour,
à ces carnages, à cette haine,
et faire que triomphe l'amour,
que ,toute cruauté,barbarie,
dans un Rwanda, qui se relève,
soient pour l’éternité bannies,
et que, les violences s’achèvent.

J’œuvrerai, pour que l'on condamne,
ce monstre, qu'est Jean Kambanda,
auteur du génocide infâme,
qu'avec démence,il planifia.
Mais pour que cessent, viols et sévices,
tous ces actes, oh combien immondes,
il faudrait traduire en justice,
tous les bourreaux, tyrans, du monde."

Vic juin 2003.....j'ai lu "Dans le nu de la vie" de Jean Hatzfeld......plus que triste!