Conte d'enfantillage poétique Un éléphant une éléphante Qui aimaient danser le tango Pratiquaient la danse charmante La préférant au fandango Quoiqu’ils fussent des pachydermes Ils dansaient si légèrement Qu’ ils ne mettaient jamais de terme À leurs subtils déplacements. Pour oser même une figure Sur une toile d’araignée Il faut une habileté sure Et un brin de légèreté Mais étant imaginatifs Ils avaient toutes les audaces Et sur un rythme des plus vifs Ils se déplaçaient face à face. L’araignée étant bon enfant Restait dans un coin de sa toile Elle fixait ces éléphants Qui dansaient à la belle étoile En se disant qu’un pas léger Malgré le poids des bestioles Ne risquait pas de déranger Sa toile supportant Éole . Un quidam qui rêvait trop peu Dit cette chose est impossible Un éléphant et même deux Sur toile c’est inadmissible. On l’envoya râler ailleurs Pour se vautrer dans la logique La raison simple est une erreur D’un poète fut la réplique.