Hors ligne
Un je t’aime lointain
sans son ombre jumelle
gravite à la lisière du vide
Nébuleuse timide
composée de soupirs
qui s’enroulent comme des bras
de lumière en sommeil
Avec la lenteur d’un anneau de Saturne
elle trace des cercles de silence
dans la poussière du temps
et contient en son cœur
mille étreintes cycloniques
en vertige hypnotique
de chapelets lunaires
Nous nous tenons cachés
dans les plis de l’espace
spectres magnétisés
repoussant le néant
Ton absence m’enlace
dans un rêve fracturé
me berce d’un chant cosmique
qui suspend le destin
à une orbite étrange
Un je t’aime fugace
me revient en écho
irréel et troublant
fragile et doux reflet
d’un songe inaccessible