Hors ligne
Cueillette d’azur
J’irai cueillir le vent à l’aurore naissante
En embrassant le ciel sorti de son sommeil.
Chaque instant de ma vie, ma plume itinérante
S’en va se reposer lui demandant conseil.
Bien souvent je l’implore avec ou sans parole,
Le genou mis à terre alors j’attends de lui
Un signe aux blancs nuages ou peut-être une obole
Qui rempliraient ma vie débordante d’ennui.
Tous ses attraits sont beaux ; qu’il scintille d’étoiles,
Ou éclatant d’azur, strié ou nuageux,
J’imagine d’ici un vaisseau à grands’ voiles
M’emmenant jusqu’à lui maître majestueux.
L’arc-en-ciel quelquefois, comme une échappée belle
Le coiffe d’auréole amoureux et fervent
Mais bien vite il s’éteint pareil à la chandelle
Fragile feu d’amour, quand la cueille le vent.
Margénye
Août 2020.