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Poème De Profondis Morpionibus !

Peniculo

Grand poète
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#1
De Profondis Morpionibus !

Chez Alice, au café, le Sancerre est exquis
Le blanc est diurétique et l’envie crescendo
S’en vient sournoisement vous gonfler la vessie
Aux toilettes il faut bien changer le poisson d’eau.

Donc j’allais au palais des blanches porcelaines,
Où malgré les efforts la brise à son odeur,
Faire une inondation là ou les marjolaines
N’ont pas de leur parfum apporté le bonheur.

J’étais soupirant d’aise en face du réceptacle
Ou l’urée des buveurs a son destin final
Quand je vis sur fond blanc un pénible spectacle
Un morpion préparant un suicide fatal .

Bien qu’admirant fort peu, l’animal qui démange
Je lui dis résistez et gardez le moral
La vie ça va ça vient chaque jour elle change
Votre destin, demain, peut être moins banal .

Le morpion hésita, ravi que je l’écoute
Il me dit mon histoire est proche de l’horreur
J’aurais aimé rester sur une courte route
Mais mon itinéraire opta pour la longueur.

Je vivais simplement en soyeuse fourrure
Chez une dame qui n’avait qu’un seul amant
Hélas elle prit goût aux jeux de la luxure
J’étais un sédentaire et je devins migrant.

Un monsieur qui avait de troublantes façons
M’emporta un matin caché dans sa moustache
Son épouse le soir n’ayant qu’un court frisson
Me mit le lendemain chez son amant Eustache.

Pour d’étranges raisons, je fus dans ses sourcils
Mais l’homme voyageait je finis en Espagne
Dans un buisson fourni vivant en autarcie
Bercé de flamenco dormant à la campagne.

Puis changeant de gazon un beau toréador
Me prit en son désert en partie épilé
L’endroit fort agité manquait de doux support
Dès que j’eus l’occasion je me suis défilé.

J’eus des hauts et des bas, au cours d’un croisement
Une dame me loge, en ses diversités
Me fait déménager de maîtresse à amant
J’aurais bien préféré de la stabilité.

Dans une barbe blanche on m’offrit du repos
Car ses cérémonials étaient épisodiques
Puis ce fut les excès d’un jeune au beau tempo
Qui d’une aînée tirait des dons fort bénéfiques.

La jeunesse, on le sait, a des rites instables
Et de poils en sourcils, de barbes en cheveux,
Je finis épuisés en touffes misérables
Où l’hygiène manquait, j’en devins souffreteux.

Quelques dames ayant le gazon qui grattouille
Me mirent sur le dos le tout de leurs malheurs
D’autres ayant lu Knock m’accusèrent de chatouille
Bref on me menaça de l’exterminateur.

J’étais un morpion propre ayant de la méthode
Me lavant comme il faut et me séchant aussi
Les mœurs se dégradèrent il devint à la mode
De pratiquer partout sans l’hygiénique souci

Ne pouvant plus trouver de refuge plaisant
Je me vis acculé à la simple noyade
Vous m’avez écouté j’en suis reconnaissant
Mais il faut terminer ce calvaire sans parade.

Je passais un contrat pour sauver l’animal
Je ne raserai pas mon buisson confortable
Mais il y resterait sans sursaut anormal
Sans migrer quand passaient quelques dames affables.

Nous fumes ainsi heureux mais il fut solitaire
Car tout accouplement lui était un interdit
Une dame morpion certes eu fait son affaire
Mais j’aurais du subir la gêne des petits.

Ayant négocié une paix réciproque
Il mourut de vieillesse ayant vécu heureux
Je n’en ai pas repris alors je soliloque
En évitant des dames un don malencontreux.





 

angelblue

Grand poète
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#3
De Profondis Morpionibus !

Chez Alice, au café, le Sancerre est exquis
Le blanc est diurétique et l’envie crescendo
S’en vient sournoisement vous gonfler la vessie
Aux toilettes il faut bien changer le poisson d’eau.

Donc j’allais au palais des blanches porcelaines,
Où malgré les efforts la brise à son odeur,
Faire une inondation là ou les marjolaines
N’ont pas de leur parfum apporté le bonheur.

J’étais soupirant d’aise en face du réceptacle
Ou l’urée des buveurs a son destin final
Quand je vis sur fond blanc un pénible spectacle
Un morpion préparant un suicide fatal .

Bien qu’admirant fort peu, l’animal qui démange
Je lui dis résistez et gardez le moral
La vie ça va ça vient chaque jour elle change
Votre destin, demain, peut être moins banal .

Le morpion hésita, ravi que je l’écoute
Il me dit mon histoire est proche de l’horreur
J’aurais aimé rester sur une courte route
Mais mon itinéraire opta pour la longueur.

Je vivais simplement en soyeuse fourrure
Chez une dame qui n’avait qu’un seul amant
Hélas elle prit goût aux jeux de la luxure
J’étais un sédentaire et je devins migrant.

Un monsieur qui avait de troublantes façons
M’emporta un matin caché dans sa moustache
Son épouse le soir n’ayant qu’un court frisson
Me mit le lendemain chez son amant Eustache.

Pour d’étranges raisons, je fus dans ses sourcils
Mais l’homme voyageait je finis en Espagne
Dans un buisson fourni vivant en autarcie
Bercé de flamenco dormant à la campagne.

Puis changeant de gazon un beau toréador
Me prit en son désert en partie épilé
L’endroit fort agité manquait de doux support
Dès que j’eus l’occasion je me suis défilé.

J’eus des hauts et des bas, au cours d’un croisement
Une dame me loge, en ses diversités
Me fait déménager de maîtresse à amant
J’aurais bien préféré de la stabilité.

Dans une barbe blanche on m’offrit du repos
Car ses cérémonials étaient épisodiques
Puis ce fut les excès d’un jeune au beau tempo
Qui d’une aînée tirait des dons fort bénéfiques.

La jeunesse, on le sait, a des rites instables
Et de poils en sourcils, de barbes en cheveux,
Je finis épuisés en touffes misérables
Où l’hygiène manquait, j’en devins souffreteux.

Quelques dames ayant le gazon qui grattouille
Me mirent sur le dos le tout de leurs malheurs
D’autres ayant lu Knock m’accusèrent de chatouille
Bref on me menaça de l’exterminateur.

J’étais un morpion propre ayant de la méthode
Me lavant comme il faut et me séchant aussi
Les mœurs se dégradèrent il devint à la mode
De pratiquer partout sans l’hygiénique souci

Ne pouvant plus trouver de refuge plaisant
Je me vis acculé à la simple noyade
Vous m’avez écouté j’en suis reconnaissant
Mais il faut terminer ce calvaire sans parade.

Je passais un contrat pour sauver l’animal
Je ne raserai pas mon buisson confortable
Mais il y resterait sans sursaut anormal
Sans migrer quand passaient quelques dames affables.

Nous fumes ainsi heureux mais il fut solitaire
Car tout accouplement lui était un interdit
Une dame morpion certes eu fait son affaire
Mais j’aurais du subir la gêne des petits.

Ayant négocié une paix réciproque
Il mourut de vieillesse ayant vécu heureux
Je n’en ai pas repris alors je soliloque
En évitant des dames un don malencontreux.
Pas facile d'être un morpionibus de notre temps en tout cas merci j'adore vos textes d'humour(y):)
 
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