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Divertissement bicéphale!
Ce fut dans la noirceur d’une nuit fort profonde
Que pour me divertir de la noirceur du monde
Je me mis à relire de Théophile Gautier
Le pot de fleur cruel qui blessa sans pitié
Un enfant curieux de mystère botanique
Et pour qui l’aloès devint antipathique.
Le Pot de fleur (Théophile Gautier)
Parfois un enfant trouve une petite graine
Et tout d'abord, charmé de ses vives couleurs,
Pour la planter il prend un pot de porcelaine
Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs.
Il s'en va. La racine en couleuvres s'allonge,
Sort de terre, fleurit et devient arbrisseau ;
Chaque jour, plus avant, son pied chevelu plonge,
Tant qu'il fasse éclater le ventre du vaisseau.
L'enfant revient ; surpris, il voit la plante grasse
Sur les débris du pot brandir ses verts poignards ;
Il la veut arracher, mais la tige est tenace ;
Il s'obstine, et ses doigts s'ensanglantent aux dards.
Ainsi germa l'amour dans mon âme surprise ;
Je croyais ne semer qu'une fleur de printemps :
C'est un grand aloès dont la racine brise
Le pot de porcelaine aux dessins éclatants.
Je consolais l’enfant et pansais ses coupures
Avec un sparadrap lui fit une parure
Il me dit ne peut on engueuler Théophile
Torturant sans remord ma jeunesse fragile
Je lui dis il est mort mais à posteriori
Je fais sur son plan même un moins cruel écrit
Pastiche du pot de fleurs de Théophile Gautier
Une plume parfois veut en fin de semaine
Se distraire de la prose aux banales couleurs
En cherchant sur le net elle trouve une aubaine
Un site où l’on écoute la chanson des rimeurs.
Elle encre peu à peu le papier de ses songes
Aimant l’alexandrin elle en fait son flambeau
Chercher la rime riche est un mal qui la ronge
De l’harmonie du son elle cherche l’écho
Mais d’un excès de pieds l’écriture se lasse
L’asymétrie sonore étant manque d’égard
L’exigence du son devient défaut tenace
La rature reprend l’écrit dès son départ
Ainsi les harmonies provoquent la surprise
D’accords se conjuguant fort musicalement
Et les notes finales font poésie exquise
Si bien que la lecture devient enchantement.
Ce fut dans la noirceur d’une nuit fort profonde
Que pour me divertir de la noirceur du monde
Je me mis à relire de Théophile Gautier
Le pot de fleur cruel qui blessa sans pitié
Un enfant curieux de mystère botanique
Et pour qui l’aloès devint antipathique.
Le Pot de fleur (Théophile Gautier)
Parfois un enfant trouve une petite graine
Et tout d'abord, charmé de ses vives couleurs,
Pour la planter il prend un pot de porcelaine
Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs.
Il s'en va. La racine en couleuvres s'allonge,
Sort de terre, fleurit et devient arbrisseau ;
Chaque jour, plus avant, son pied chevelu plonge,
Tant qu'il fasse éclater le ventre du vaisseau.
L'enfant revient ; surpris, il voit la plante grasse
Sur les débris du pot brandir ses verts poignards ;
Il la veut arracher, mais la tige est tenace ;
Il s'obstine, et ses doigts s'ensanglantent aux dards.
Ainsi germa l'amour dans mon âme surprise ;
Je croyais ne semer qu'une fleur de printemps :
C'est un grand aloès dont la racine brise
Le pot de porcelaine aux dessins éclatants.
Je consolais l’enfant et pansais ses coupures
Avec un sparadrap lui fit une parure
Il me dit ne peut on engueuler Théophile
Torturant sans remord ma jeunesse fragile
Je lui dis il est mort mais à posteriori
Je fais sur son plan même un moins cruel écrit
Pastiche du pot de fleurs de Théophile Gautier
Une plume parfois veut en fin de semaine
Se distraire de la prose aux banales couleurs
En cherchant sur le net elle trouve une aubaine
Un site où l’on écoute la chanson des rimeurs.
Elle encre peu à peu le papier de ses songes
Aimant l’alexandrin elle en fait son flambeau
Chercher la rime riche est un mal qui la ronge
De l’harmonie du son elle cherche l’écho
Mais d’un excès de pieds l’écriture se lasse
L’asymétrie sonore étant manque d’égard
L’exigence du son devient défaut tenace
La rature reprend l’écrit dès son départ
Ainsi les harmonies provoquent la surprise
D’accords se conjuguant fort musicalement
Et les notes finales font poésie exquise
Si bien que la lecture devient enchantement.