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Dur, dur, d’être rimeur en ces temps prosaïques ...
L'invention des rimes ayant des siècles d’âge
Allons dans le passé plonger avec courage
Mais il n’est plus question d’y aller moissonner
Car il faut au présent savoir l’assaisonner L’esprit étant toujours apte à la découverte
Les pages sans les rimes risquaient d’être désertes
Et le fait poétique étant vite inventé Par d’habiles rimeurs il se vit raconté.
Les héritiers d’anciens étant munis de lyre
Permirent en musique d’harmoniser leurs dires
Et prenant les lecteurs comme uniques témoins Ils prirent pour la forme un grand excès de soins
Les poètes d’alors dirent à dieu je vous prie
Enseignez nous les choses que rime met en vie
Car il ne suffit pas de décrire le passé
Pour éviter l’ennui d’une oreille lassée.
Toute conception précédant la naissance Il faut avant l’écrit qu’un instant l’on y pense
Car la muse parfois écourtant son séjour À la phrase bien faite refuse son concours.
L’écoute harmonieuse avec plaisir nous charme
Si l’oreille aux aguets ne reçoit point d’alarme Quand de quelque musique le vers n’est contenté L’esprit à la lecture est fort peu incité.
Et même en produisant la rime la plus ronde On ne peut contenter les oreilles du monde
Si la critique vient en tirer bénéfice Malgré l’attention l’inharmonie se glisse
Et des sons discordants insultant la mémoire De la cacophonie on ourdit le déboire. Méfiez des mots jouant sur le débit Une allitération est un mauvais crédit.
Rarement copiant des comiques illustres Le jeu des mots apporte aux rimes quelque lustre
Le premier le lisant de rire s'éclata. Mais l’insistance fit que vite il s’en lassa
Le lecteur n’étant pas toujours celui qu’on pense
Un terme trop savant heurte son ignorance
Un manque de clarté le fera détaler Sur la pointe du vers souvent il faut aller.
De certaines critiques il ne faut avoir cure La raison quelque fois n’aime pas l’aventure Et si quelque rimaille à un certain déplaît Un autre en relecture aisément s’y complaît
Il se peut qu’un poète par sa forme vous plaise
Mais que par le sujet vous soyez mal à l’aise Comme plaire à urbi et orbi se complique Déserter le projet jet évite la critique
Sachez de compliments n’être pas redevable
Quand s’abstenir d’aimer n’est point désagréable
Mais critiquer sans cesse oblige à des lectures
D’entêtés déplaisants n’aimant que la censure.
Pour éviter le ton qui adore monter
Il ne faut s’attarder que pour se contenter.
Un talent limité n’est point source de honte
L’exercice fera que sa qualité monte.
Et les censeurs assis sur un plaisant renom
Pourront voir décliner leur meilleure saison.
La poésie veut parfois a besoin de rodage
Avant que qualité enlumine ses pages
Chevaucher poésie en gardant l’équilibre
Vous oblige souvent à ne plus être libre
Les muses n’ayant rien d’animaux domestiques
Ne sont jamais esclaves de quelques rhétoriques
La musique les guide et par le choix des mots
Elle le fait une rose du rouge coquelicot
Ne pouvant contenter tout le monde et son père
On peut du fabuliste adopter la manière
Ou bien d’autre poètes emprunter la coutume
Trouver juste marteau sur l’idéale enclume.
Je ne suis qu’apprenti j'en conviens, je l'avoue ;
je m’en vais progressant on m’en blâme, on m’en loue.
Certains ne m’apprécient cela ne me fait rien
Seule la juste critique est un possible bien Et ne recherchant pas d’excessive lumière Je n’entends pas péter plus haut que mon derrière.
On trouve cependant hors de la poésie
Des juges cultivant les joies de l’hérésie.
Le poète ne peut par de tardifs écrits
Redorer un blason que l’intrigue a terni.
L'invention des rimes ayant des siècles d’âge
Allons dans le passé plonger avec courage
Mais il n’est plus question d’y aller moissonner
Car il faut au présent savoir l’assaisonner L’esprit étant toujours apte à la découverte
Les pages sans les rimes risquaient d’être désertes
Et le fait poétique étant vite inventé Par d’habiles rimeurs il se vit raconté.
Les héritiers d’anciens étant munis de lyre
Permirent en musique d’harmoniser leurs dires
Et prenant les lecteurs comme uniques témoins Ils prirent pour la forme un grand excès de soins
Les poètes d’alors dirent à dieu je vous prie
Enseignez nous les choses que rime met en vie
Car il ne suffit pas de décrire le passé
Pour éviter l’ennui d’une oreille lassée.
Toute conception précédant la naissance Il faut avant l’écrit qu’un instant l’on y pense
Car la muse parfois écourtant son séjour À la phrase bien faite refuse son concours.
L’écoute harmonieuse avec plaisir nous charme
Si l’oreille aux aguets ne reçoit point d’alarme Quand de quelque musique le vers n’est contenté L’esprit à la lecture est fort peu incité.
Et même en produisant la rime la plus ronde On ne peut contenter les oreilles du monde
Si la critique vient en tirer bénéfice Malgré l’attention l’inharmonie se glisse
Et des sons discordants insultant la mémoire De la cacophonie on ourdit le déboire. Méfiez des mots jouant sur le débit Une allitération est un mauvais crédit.
Rarement copiant des comiques illustres Le jeu des mots apporte aux rimes quelque lustre
Le premier le lisant de rire s'éclata. Mais l’insistance fit que vite il s’en lassa
Le lecteur n’étant pas toujours celui qu’on pense
Un terme trop savant heurte son ignorance
Un manque de clarté le fera détaler Sur la pointe du vers souvent il faut aller.
De certaines critiques il ne faut avoir cure La raison quelque fois n’aime pas l’aventure Et si quelque rimaille à un certain déplaît Un autre en relecture aisément s’y complaît
Il se peut qu’un poète par sa forme vous plaise
Mais que par le sujet vous soyez mal à l’aise Comme plaire à urbi et orbi se complique Déserter le projet jet évite la critique
Sachez de compliments n’être pas redevable
Quand s’abstenir d’aimer n’est point désagréable
Mais critiquer sans cesse oblige à des lectures
D’entêtés déplaisants n’aimant que la censure.
Pour éviter le ton qui adore monter
Il ne faut s’attarder que pour se contenter.
Un talent limité n’est point source de honte
L’exercice fera que sa qualité monte.
Et les censeurs assis sur un plaisant renom
Pourront voir décliner leur meilleure saison.
La poésie veut parfois a besoin de rodage
Avant que qualité enlumine ses pages
Chevaucher poésie en gardant l’équilibre
Vous oblige souvent à ne plus être libre
Les muses n’ayant rien d’animaux domestiques
Ne sont jamais esclaves de quelques rhétoriques
La musique les guide et par le choix des mots
Elle le fait une rose du rouge coquelicot
Ne pouvant contenter tout le monde et son père
On peut du fabuliste adopter la manière
Ou bien d’autre poètes emprunter la coutume
Trouver juste marteau sur l’idéale enclume.
Je ne suis qu’apprenti j'en conviens, je l'avoue ;
je m’en vais progressant on m’en blâme, on m’en loue.
Certains ne m’apprécient cela ne me fait rien
Seule la juste critique est un possible bien Et ne recherchant pas d’excessive lumière Je n’entends pas péter plus haut que mon derrière.
On trouve cependant hors de la poésie
Des juges cultivant les joies de l’hérésie.
Le poète ne peut par de tardifs écrits
Redorer un blason que l’intrigue a terni.