Hors ligne
Enchaînés face au ciel
Entravés sans pouvoir bouger
Ils attendent, langue gonflée
Peau brûlée et yeux aveuglés
Au bord de cette immensité salée
Au bord de tout ce qu'ils connaissaient
Réduits à moins que rien
Ne pouvant ni parler ni même soupirer
Ils sentent à leurs côtés
Leur compagnons de souffrance
Qu'ils ne peuvent ni voir, ni toucher.
On les a enlevés, enchaînés,
Frappés, torturés, humiliés
Puis abandonnés à leur soif, à leur faim,
A leurs déjections, à leurs sanglots
Ils ne sont plus ni hommes ni animaux
Et ils attendent en souffrant leur fin
Ignorant que leur martyr ne fait que débuter.
Le soleil poursuit sa route
Les brûlant de ses mille feux
A son coucher ils seront embarqués
A bord d'un négrier crasseux
Qui les conduira vers leur terrible destinée
Il les emmènera loin, loin des leurs
Loin de ce qui était leur vie et leur humanité.
Il les plongera vers l'inconnu et l'oubli
Vers un monde qui ne voudra pas d'eux
Mais ne concevra pas de se passer d'eux.
Jamais ne sera possible le voyage de retour
Ils périront là bas, sous les fouets et dans les chaînes
Après une vie réduite à la servitude
Un vie d'opprobre et de déchéance
Une vie de coups et de privations
Ils mourront loin de chez eux
Et ainsi même dans la mort
Ne pourront rejoindre les leurs
Leurs restes privés de la terre de leurs ancêtres
Leur âme ne saura retrouver le chemin
Ne saura les guider à travers la mer
Et jamais ne trouvera son repos éternel.
Ils seront coupés pour toujours de leur monde
De leur langue, de leurs coutumes et de leur foi
De leurs racines et de leur passé
Ils enfanteront une descendance
A jamais perdue et livrée à elle-même
Des générations entières
En perte constante de repères
Qui se raccrocheront à des rythmes et des croyances
Dont elles ignoreront le sens.
Enchaînés face au ciel
Ces hommes pleurent les siècles à venir
Déchéance suprême de l'humanité
Qui réduit en esclavage ses pairs
Et qui toujours réitère
Les erreurs du passé
Aujourd'hui encore, l'arrogance de quelques-uns
Nous assure de biens tristes lendemains.
Entravés sans pouvoir bouger
Ils attendent, langue gonflée
Peau brûlée et yeux aveuglés
Au bord de cette immensité salée
Au bord de tout ce qu'ils connaissaient
Réduits à moins que rien
Ne pouvant ni parler ni même soupirer
Ils sentent à leurs côtés
Leur compagnons de souffrance
Qu'ils ne peuvent ni voir, ni toucher.
On les a enlevés, enchaînés,
Frappés, torturés, humiliés
Puis abandonnés à leur soif, à leur faim,
A leurs déjections, à leurs sanglots
Ils ne sont plus ni hommes ni animaux
Et ils attendent en souffrant leur fin
Ignorant que leur martyr ne fait que débuter.
Le soleil poursuit sa route
Les brûlant de ses mille feux
A son coucher ils seront embarqués
A bord d'un négrier crasseux
Qui les conduira vers leur terrible destinée
Il les emmènera loin, loin des leurs
Loin de ce qui était leur vie et leur humanité.
Il les plongera vers l'inconnu et l'oubli
Vers un monde qui ne voudra pas d'eux
Mais ne concevra pas de se passer d'eux.
Jamais ne sera possible le voyage de retour
Ils périront là bas, sous les fouets et dans les chaînes
Après une vie réduite à la servitude
Un vie d'opprobre et de déchéance
Une vie de coups et de privations
Ils mourront loin de chez eux
Et ainsi même dans la mort
Ne pourront rejoindre les leurs
Leurs restes privés de la terre de leurs ancêtres
Leur âme ne saura retrouver le chemin
Ne saura les guider à travers la mer
Et jamais ne trouvera son repos éternel.
Ils seront coupés pour toujours de leur monde
De leur langue, de leurs coutumes et de leur foi
De leurs racines et de leur passé
Ils enfanteront une descendance
A jamais perdue et livrée à elle-même
Des générations entières
En perte constante de repères
Qui se raccrocheront à des rythmes et des croyances
Dont elles ignoreront le sens.
Enchaînés face au ciel
Ces hommes pleurent les siècles à venir
Déchéance suprême de l'humanité
Qui réduit en esclavage ses pairs
Et qui toujours réitère
Les erreurs du passé
Aujourd'hui encore, l'arrogance de quelques-uns
Nous assure de biens tristes lendemains.