Hors ligne
La lune teintée de cuivre
boutonne le soir morose
Et le vent frais taquine
La forêt spectrale
Qui tremble et se grise
de ses lents sortilèges
Mes rêves blessés
tour à tour grelottent
et s’enfièvrent
d’agonisants désirs
de larmes de navrance
La nuit est pleine et dense
L’hiver gifle les bois
Mon âme inapaisée
cherche un havre où dormir
et mes chairs lactées
si souvent dévorées
sont toujours renaissantes
de tendresses recluses
Aux cieux dispersés
aux horizons voraces
je murmure, craintive,
l’énigme d’où je viens