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Poème "Et la garde qui veille aux barrières du Louvre n’en défend point nos rois"

Peniculo

Grand poète
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19 Octobre 2018
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#1
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre n’en défend point nos rois…….


Une dame me dit vous paraissez bien vieux
À votre place monsieur j’en serais soucieux
Car la fatalité à la vie met un terme
Et l’huis de l’existence tôt ou tard se referme.

Madame c’est évident un jour le temps s’efface
Et la grande faucheuse agit, fait de la place
Car c’est inéluctable et comble de justice
Nous y passeront tous car les humains périssent

Imagez la chose un monde inaltérable
Ce serait un cahot un amas invivable
Où nul ne décédant la seule solution
Serait mourir quand même par excès de pression !

Voyez de mon grand âge je vois venir l’issue
Sans chercher quand la fin me sera advenue
Et en disant merci aux dieux les plus divers
Qui m’ont conduit sans heurt à un plaisant hiver.

Les règles du théâtre s’appliquent aussi aux hommes
En un lieu en un jour on joue un acte en somme
Si la terre est le lieu et le jour est la vie
L’acte c’est le destin dont la longueur s’envie .

Je partirai madame sans avoir de la peine
En en faisant sans doute à tous ceux de ma veine
à des amis aussi mais j’en ai perdu tant
Que la tristesse s’use quand défile le temps.

Si je laisse un amour la chose me désole
Le cœur au grand jamais s’apaise ou se console
Et c’est derrière la mur limitant le trépas
Que j’attendrai ce feu que l’âme n’oublie pas

Si je partais après imaginez la fête
D’aller vers celle qui faisait ma vie parfaite
Et qui ayant meublé mon âme solitaire
Aurait quelques baisers en retard pour me plaire.

Certes j’eus des malheurs un seul inoubliable :
J’espère retrouver si le ciel est aimable
Là où les anges gardent tout bonheur sans égal.
Ma fille qui fut atteinte par un perfide mal.

Aurai-je eu l’âme propre et le cœur humaniste
J’ai montré un amour qui longuement persiste
J’ai nui le moins possible aux êtres de la terre
à ceux dont l’attirance reste un secret mystère.

La Parque, la faucheuse, auront bien peu à faire
être et avoir été ne peuvent ensemble plaire
Car ma vieille carcasse a perdu ses vigueurs
Même si l’esprit vif conserve des lueurs

Le défaut voyez vous de ce grand excès l’âge
Qui subit du progrès les étranges ravages
Est de faire le bilan d’un passé de bonheurs
Tout en cicatrisant chaque plaie du malheur

Car nul ne peut avoir vécu autant de temps
Le fleuve de la vie ayant cours inconstant
Sans que de catastrophes il connaisse le sort
Car le départ des siens est pire que votre mort.

Bref je reste serein sans grand souci notable
J’espère simplement qu’une nature aimable
Fasse tout simplement ce qui lui semble bon
Pour ne pas attrister ceux qui me furent bons.

En franchissant le Styx ne cherchez plus mes vers
Que j’écrirai sans doute au ciel ou en enfer
Ils seront provisoires bien qu’un peu littéraires
Et sans doute l’au-delà n’en aura rien à faire.

Mais si par le hasard d’un bonheur persistant
Je gardais en mémoire vos écrits si plaisants
"J’alexandrinerais" un flot de sympathie.
On peut dans l’autre monde aimer la poésie.




 
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Je suis
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#3
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre n’en défend point nos rois…….


Une dame me dit vous paraissez bien vieux
À votre place monsieur j’en serais soucieux
Car la fatalité à la vie met un terme
Et l’huis de l’existence tôt ou tard se referme.

Madame c’est évident un jour le temps s’efface
Et la grande faucheuse agit, fait de la place
Car c’est inéluctable et comble de justice
Nous y passeront tous car les humains périssent

Imagez la chose un monde inaltérable
Ce serait un cahot un amas invivable
Où nul ne décédant la seule solution
Serait mourir quand même par excès de pression !

Voyez de mon grand âge je vois venir l’issue
Sans chercher quand la fin me sera advenue
Et en disant merci aux dieux les plus divers
Qui m’ont conduit sans heurt à un plaisant hiver.

Les règles du théâtre s’appliquent aussi aux hommes
En un lieu en un jour on joue un acte en somme
Si la terre est le lieu et le jour est la vie
L’acte c’est le destin dont la longueur s’envie .

Je partirai madame sans avoir de la peine
En en faisant sans doute à tous ceux de ma veine
à des amis aussi mais j’en ai perdu tant
Que la tristesse s’use quand défile le temps.

Si je laisse un amour la chose me désole
Le cœur au grand jamais s’apaise ou se console
Et c’est derrière la mur limitant le trépas
Que j’attendrai ce feu que l’âme n’oublie pas

Si je partais après imaginez la fête
D’aller vers celle qui faisait ma vie parfaite
Et qui ayant meublé mon âme solitaire
Aurait quelques baisers en retard pour me plaire.

Certes j’eus des malheurs un seul inoubliable :
J’espère retrouver si le ciel est aimable
Là où les anges gardent tout bonheur sans égal.
Ma fille qui fut atteinte par un perfide mal.

Aurai-je eu l’âme propre et le cœur humaniste
J’ai montré un amour qui longuement persiste
J’ai nui le moins possible aux êtres de la terre
à ceux dont l’attirance reste un secret mystère.

La Parque, la faucheuse, auront bien peu à faire
être et avoir été ne peuvent ensemble plaire
Car ma vieille carcasse a perdu ses vigueurs
Même si l’esprit vif conserve des lueurs

Le défaut voyez vous de ce grand excès l’âge
Qui subit du progrès les étranges ravages
Est de faire le bilan d’un passé de bonheurs
Tout en cicatrisant chaque plaie du malheur

Car nul ne peut avoir vécu autant de temps
Le fleuve de la vie ayant cours inconstant
Sans que de catastrophes il connaisse le sort
Car le départ des siens est pire que votre mort.

Bref je reste serein sans grand souci notable
J’espère simplement qu’une nature aimable
Fasse tout simplement ce qui lui semble bon
Pour ne pas attrister ceux qui me furent bons.

En franchissant le Styx ne cherchez plus mes vers
Que j’écrirai sans doute au ciel ou en enfer
Ils seront provisoires bien qu’un peu littéraires
Et sans doute l’au-delà n’en aura rien à faire.

Mais si par le hasard d’un bonheur persistant
Je gardais en mémoire vos écrits si plaisants
"J’alexandrinerais" un flot de sympathie.
On peut dans l’autre monde aimer la poésie.




Idem a Gabrielle tout simplement
 

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