Poème Hall of flemme.

Je commence par me laver trois dents sur les dix huit qu'il me reste
les autres attendront demain
et je me recouche un peu
car le lit est encore ouvert et plus près de la porte
qui elle, est fermée.
Trois heure plus tard sans doute
j'ouvre un œil prudent
le chat est toujours à mes pieds et il dort encore
en boule contre mon mollet harassé
alors je me laisse une chance
ferme les yeux
et m'endors sans trop tarder,
un jour il y avait une fille dans ce lit
elle en voulait beaucoup
elle en a eu un peu
il y avait plus de mégot dans son cendrier
que de rideaux déchirés
elle m'a dit que le chat se réveillait parfois
me regardait dormir
et se rendormait aussi sec
ça m'a foutu les larmes aux yeux
que j'avais pourtant a moitié fermé,
La fille est partie
elle a laissé un mot sur la table de nuit
de son côté
je le lirai un jour
j'imagine qu'elle ne reviendra pas pour avoir mon opinion
mais je lui doit bien ça
qu'elle ajoutera au reste que je lui ai déjà donné.
La faim est un piège à con
je tombe dedans une fois sur deux
je dois être à moitié con
Une fois debout
j'ouvre la porte du frigidaire
frigide d'air
il n 'y a pas grand chose sur les étagères
la lampe rampe sur un œuf écrasé et un steak
chambre d'hôte d'une poignée d'asticots
qui me regardent avec le bout de leur nez
qui leur sert aussi de pioche carnassière
Hier j'ai eu par paresse
la flemme d'avoir envie.
Je retourne vers le lit
en traînant les pieds
car mes pantoufles ont besoin d'être usées
et la moquette met de la mauvaise volonté pour me laisser passer.
Demain je vous dirai ce qu'il s'est passé ensuite
mais là
je suis trop crevé...

Récidiviste ca passe super autant d'humour dans ce style poétique bien à toi . Je n'ai pas connaissance de quelque chose comme ca. Il y a une sorte d'hyperactivité qui s'en dégage.

J'ai parfois un peu subit l'influence du vignoble, souvent je me laisse porter par la musique, le reste est ce qu'il me restait à inventer.
Merci pour le retour.

Le contraste entre la fraîcheur d'un frigidaire et la chaleur d'une femme peut entraîner une lourdeur d'esprit...
Scène de la vie courante finement narrée, bravo !!

Bonjour Richard,
Le cœur
léger, luttons contre les lourdeurs d'esprit ! !