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Poème Hispanophile bien que!

Peniculo

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#1
Hispanophile bien que!

Vous me direz nul ne l’évite

Mais je vieillis beaucoup trop vite!
Et pour déplacer ma carcasse

Il me fallut beaucoup l’audace.

Après aboir longtemps évité les voyages
J’ai eu une envie folle de prendre mes bagages
Et d’aller où le ciel en octobre est clément
l’Andalousie fut donc mon choix évidemment.

Cependant les voyages ont des complexités
Que les ans écoulés avaient précipité
Et l’on passe en marchant et en fouilles sauvages
Plus de temps qu’en avion pour l’aérien voyage.

L’aéroport sans doute devenu élastique
Prépare le voyageur à l’effort olympique
Et vous êtes fourbu quand mort d’essoufflement
Vous arrivez enfin au lieu d’embarquement.

Car il vous faut subir quantité de tracas
Des chercheurs de dangers là ou ils ne sont pas:
Vous vous trouvez palpé tout au long du squelette
Car à vous tripoter le préposé s’entête.

Prothèses de la hanche et vous sonnez deux fois,
Vos choses déversées (vous n’avez pas le choix)
Étant radiographiées en des bac de plastique
Se trouvent suspectées par des antipathiques

Et la perte de temps n’est pas une surprise
Car vers le tous à poil l’inquisition dérive.
Bref les couloirs trop longs aux tapis non roulants
(Ils devraient bien rouler mais ils sont contrariants)

Et sur le bon bouton nul n’ayant appuyé
Les pieds des passagers s’en trouvent ennuyés,
Ou serait-ce une grève insidieuse est perfide
Qui fait du voyageur un marcheur intrépide ?

Ainsi que les chercheurs de risques peu probables
Qui de hâte normale ne semblent pas capables
Ce sont trop de nuisances qui prennent plus de temps
Que le saut de l’avion perçant le firmament.

Car sachant contourner des douanes fanatiques
De drogues interdites on amplit des boutiques
Et tous les vacanciers amateurs de vacances
Ne sont que rarement transporteurs de nuisances

Le vol grâce au progrès fut d’un trait parcouru
Le confort de l’avion était juste sans plus
Car il ne fallait pas avoir le mauvais goût
D’être un peu prolongé au niveau des genoux!

On risquerait alors la fracture de rotule
À moins d’être ossifié de façon minuscule.
Arrivé au bon port c’est la même torture
Une marche infinie qui use les chaussures.

Et la quête aux bagages sport des moins évidents
Mêle sur un tapis trois avions se vidant
L’Hispanie nous reçoit en de bien long dédales
Sortir d’aérogare est usure de sandales.

Et il faut de l’adresse pour prendre sa valise
Quand le tapis gourmand la rends à votre emprise.
Bref me voila enfin dans ce lieu idyllique
Qui, vu sur dépliant me paraissait magique.

Le logis est parfait la cuisine locale
Affiche de l’Espagne la table sans égale.
Mais ils ont tous lu Sartre en version hispanique
Car l’enfer c’est les autres qui méritent critique.

Les hôtes sont charmants souriants serviables
Ils ont pour le client des services aimables
Mais les temps ont changé on ne parle plus guère
Même hésitant un peu la langue de Molière .

Parlez donc en anglais comme la majorité
Ou bien comme Cervantès vous serez respectés.
Or la perfide Albion occupant le terrain
N’a plus des gentlemen l’admirable maintien.

Et les lords d’autrefois qui s’habillaient le soir
Arrivent pour danser en pantalon-passoire
Ou bien en bermudas d’une discrétion
Pouvant des daltoniens dévaster la vision!

Étonnant est l’état des enfants de Shakespeare
S’ils furent élégants ils sombrent dans le pire
Et l’alcool les aidants à devenir loquaces
Le mal va s’aggravant au cours du temps qui passe.

Mais il n’est pas question d’accuser la jeunesse
Car le maître du lieu n’est plus que la vieillesse
Le sans gène alcoolique n’étant pas suffisant
On va du canonique jusque au « sénilisant ».

Les gens qui sont chez eux tout a fait convenables
Deviennent hors du logis des plus insupportables.
Pire ! ces retraités qui sont là en vacances
Font la gueule sans cesse, n’ont pas de bienséance

Ils ont l’air surmenés par l’excès de repos
Ignorant que chez eux le soleil peu dispos
Ne montre pas son nez et que la sangria
Vaut bien mieux que le thé même de l’Himalaya.

Il faut donc s’adapter éviter les fâcheux
Prendre l’heure espagnole est un choix bien heureux
Elle fait naviguer de plaisante façon
Et l’on apprend charmé l’andalouse leçon.

Parlons donc du climat de ses beautés solaires
De ce froid que l’on laisse aux espaces polaires
De la lumière divine qui fait chanter nature
Des fleurs dont chaque mur se fait une parure .

Et de ces peaux grisées par les jeux aquatiques
Dérobant au soleil sa teinture magique.
Et charmons les gourmands des cadeaux maritimes
Dont la diversité et les goûts sont sublimes.

De ces heures décalées où la buée épouse
Les verres auréolés de douceurs andalouses
Concluons en disant que l’Espagne est exquise
Qu’en saison décalée c’est la terre promise
Et que les importuns nuisant aux doux voyages
Devraient bien modérer leurs bizarres usages.







 
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