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Histoire véridique,
Mais dont les noms
Point vrais ne sont,
Mais plus comiques (*)
Mais dont les noms
Point vrais ne sont,
Mais plus comiques (*)
À la kermesse annuelle de Fioritures-Sur-Melon village jumelé avec Crevon -Sur Gravillon, il y a un célèbre concours de chapeaux pour dames.l’après midi alors que le matin c’est la course cycliste chez les voisins les Crévois-caillouteux .
Les Fiorituro-meloniques ont quinze jours pour élaborer la coiffure la plus extraordinaire possible , en restant dans le respect des traditions des modiste.
Madame Dominique, qui est dame catéchiste, fait régulièrement le concours et le gagne une fois sur deux car elle a du talent et, étant couturière de son état, ses bibis sont toujours à la mode et remarquablement finis.
Mais hélas lors des cours de catéchisme c’est une telle peau de vache que même monsieur le curé l’incite à être plus clémente.
Cette année encore elle a prémédité un chapeau- œuvre d’art d’une complexité rendant la concurrence difficile.
Oui mais les catéchisés de cette année, en ayant assez des lignes à faire et des stations à genoux et au coin , préméditèrent de se venger à l’occasion de la kermesse.
Le chapeau fini de madame Dominique emballé dans un grand carton rond anonyme mais portant le numéro 11 fut rangé dans une remise derrière la salle des fêtes avec les autres concurrents .
Les gamins et gamines malicieux décidèrent de compléter le chapeau en se glissant discrètement dans la salle dont la serrure s’ouvrait avec un banal Opinel.
Du papier collant , de la ficelle, divers dessins découpés dans des illustrés , des publicités prises dans le journal , recouvrirent bientôt l’œuvre de madame Dominique qui sans ces parures nouvelles étaient remarquable.
Arriva l’heure des décisions du jury qui siégeait en fin d’après -midi.
Or, le dit jury avait remis la coupe le matin même au gagnant de la course cycliste de Crevon-sur Gravillon et avait arrosé amplement l’événement au cours d’un déjeuner de cochonnailles offert par la ville.
C’est donc dans un état approximatif, mais haut en degrés, que ses membres durent choisir le chapeau de l’année.
Madame Dominique l’emporta, car plus original mais aussi plus moche nul chapeau n’aurait pu concourir.
Et c’est ainsi que, les ans qui suivirent, on veilla à la sobriété du jury mais en raison de l’amusement des villageois on modifia le titre du concours qui devint le festival du chapeau moche !
Le diplôme couronnant la mocheté du couvre chef fut complété par une citation classique :
"La parfaite raison fuit toute extrémité
et veut que l’on soit sage avec sobriété."
et veut que l’on soit sage avec sobriété."
(*) à la mémoire de mon ami Henry qui était dans les décorateurs du chapeau il y a 72 ans et avec mes regrets de n’avoir pas été dans la bande.
