Hors ligne
Tu t’éloignes, amour, comme une étoile qui passe
glissant hors de mon ciel traînant tant de silences
et je tends mes mains vaines à l’éther fugace
où ton nom résonne écho en déshérence
Je te rêve encore dans les forêts altières
où les arbres soupirent des chansons oubliées
et chaque instant retient ton souffle éphémère
comme un grain suspendu au flot du sablier
Ton souvenir danse dans mes songes liquides
Tu es reflet de givre aux cheveux de nuage
et mes nuits s’allongent vastes et arides
sans ton regard phare au bord du rivage
Je suis un bateau d’ombre sans voilure ni port
dérivant dans le vide d’un sommeil sans fin
cherchant ton visage dans les étoiles d'or
qui s'enfuient une à une aux lueurs du matin
Toi tu marches peut-être sur un rêve parallèle
où je ne suis qu’un mirage au cœur d’un désert
Mais moi je redessine des chemins irréels
qui nous mènent au bonheur sans retour en arrière