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J’aime ma nuit…
Un beau château de sable a effruité le temps
Et j’ai marché sans tain depuis un lac dormant.
Dans l’éden sans tombeaux tous les volcans s’envolent
Chimère au pas de feu où les néants somnolent.
Sans voile et sans regrets, tous les rites s’achèvent
Indulgents au hasard quand des éclats s’élèvent.
Alors que d’un oubli j’aurais longtemps pleuré
La joie reprend mon cœur, la lèvre libérée.
C’est bien mon luth perdu que j’aime encor le mieux
Comme d’un fol amour il m’inspire les yeux
Des mille nuits du rêve, une au coeur de l’aurore ;
Qu’en tous lieux, en tout temps j’en nomme l’anaphore.
J’aime ma nuit antique et son souffle béni
Et les rameaux vivants d’un temple débâti ;
Sous le fluide manteau des chevauchées grisantes
Des regards réunis que l’heure bleue enchante.
J’aime les rires vains, les mémoires sans rien
Pour élire sans nom les cerceaux de nos mains,
Et les adieux fleuris plus vifs que le silence ;
Ce fut moins nos instants que la rime qui danse.
Un beau château de sable a effruité le temps
Et j’ai marché sans tain depuis un lac dormant.
Dans l’éden sans tombeaux tous les volcans s’envolent
Chimère au pas de feu où les néants somnolent.
Sans voile et sans regrets, tous les rites s’achèvent
Indulgents au hasard quand des éclats s’élèvent.
Alors que d’un oubli j’aurais longtemps pleuré
La joie reprend mon cœur, la lèvre libérée.
C’est bien mon luth perdu que j’aime encor le mieux
Comme d’un fol amour il m’inspire les yeux
Des mille nuits du rêve, une au coeur de l’aurore ;
Qu’en tous lieux, en tout temps j’en nomme l’anaphore.
J’aime ma nuit antique et son souffle béni
Et les rameaux vivants d’un temple débâti ;
Sous le fluide manteau des chevauchées grisantes
Des regards réunis que l’heure bleue enchante.
J’aime les rires vains, les mémoires sans rien
Pour élire sans nom les cerceaux de nos mains,
Et les adieux fleuris plus vifs que le silence ;
Ce fut moins nos instants que la rime qui danse.