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Nouvelle j'avais une question qui tournait dans ma tête

Peniculo

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#1
J'avais une question qui tournait dans ma tête
La nuit est-elle poisson dont le jour est l'arête ?
éviter le sujet serait cause d'ennui

dites moi aimez vous le jour ou bien la nuit ?



Aimez-vous Le jour où la nuit ?

Je cherchais un sujet des plus philosophiques
Me disant que la nuit du jour est la réplique
Qu’ils jouent à cache-cache alternativement..
Grace au temps qui s’écoule irrémédiablement.

"Le jour ou la nuit" plut, ce qui est concevable
Car cette histoire là connue, interminable,
Est là depuis qu’Adam et Ève sa copine
Se mirent à échanger quelques douceurs câlines.

On s’en accommoda; après le Râ du jour
On attendait la nuit refuge des amours
Et aussi du repos car il faut la césure
Nécessaire à l’humain qui redoute l’usure.

Cependant une muse un peu contestataire
Déclara il y a ici beaucoup à faire
Si le OU est un choix, le ET un mariage
Veuillez argumenter en vers votre partage.

Alors vint un poète économe de prose
Disant que la mignonne qui s’en va voir la rose
Se délecte du jour et du solaire bienfait
Qui permet à la fleur d’atteindre le parfait.

Ajoutant que la nuit est chose favorable
Aux amours qui rimées deviennent délectables
Et qu’il faut bien aussi que notre feu solaire
Ait, pour se reposer, quelques fois, rien à faire .

Or de grands logiciens du jour ou de la nuit
Alternativement firent courir le bruit
Qu’il était inutile et peu recommandable
De changer une union qui est inévitable.

Des badauds qui avaient des fantaisies étranges
Dirent que les alternances sont choses qui dérangent
Et qu’importe le monde et sa forme de boule
C’est le jour et la nuit qui font que terre roule.

Les jours évoluent donc avec les nuits aussi,
En fonction de l’endroit où Phébus est assis
Car l’on peut voir l’azur sous les vents atlantiques
En étant noctambule sur l’onde pacifique.

Bref ,c’était compliqué, et l’on se demanda
Si le jour ou la nuit étaient les seuls états.
Aurait-on par mégarde étant trop doctrinaire
Oublié des moments qui soient intermédiaires

D’un poète passant le nez dans les nuages
On osa perturber de ses pieds le comptage
L’ayant fait trébucher sur un quatrain charmant
On le fit arbitrer l’intrigue du moment.

Si de penser le rien était ne rien penser
Je serais prêt ,sans doute, à tous vous encenser
Mais le oui ou le non ne pouvant toujours plaire
La nuit ou bien le jour n’est qu’un état précaire.

Pour un observateur romantique et penseur
Le passage, jour vers nuit, n’a pas d’interrupteur
La progressivité impose ses nuances
La nature dose tout d’une juste balance.

Il y a des aurores, des aubes, où le solaire
Sur la pointe des pieds se lève et nous éclaire
Et la fuite du temps le rideau se levant
Montre la comédie des humains s’activant.

Du doux potron-minet n’oublions les matins
Où la nuit se finit dans un jour incertain
Il y a des lueurs qui incomplètement
Donnent aux aubes précoces un bel enchantement.

Puis il y a l’azur qui d’ombres se revêt
Quand l’horizon nous cache l’astre qui disparaît
Même le crépuscule ombrant sa décadence
Ne saurait altérer l’ultime flamboyance.

Vous me direz le jour est commode au labeur
Je répondrai la nuit à aussi ses acteurs
Et si le temps solaire est, pour vous, plus utile
Sachez que sans la nuit le jour serait futile.

Donc "le jour OU la nuit et une expression
Dont le mot "ou" n’est que l’une des options
C’est le jour ET la nuit qui forment un duo
Si on les séparait ce serait le chaos.

Même si vous doutez, soyez donc philosophe
Brodez votre discours sur la commune étoffe
C’est le jour ou la nuit pas les deux à la fois
Le temps depuis Adam n’a pas changé ses lois.

Mon cher, à l’instant T c’est le jour OU la nuit
Mais le temps on le sait a un fâcheux ennui
Il coule, change, cascade, et fait qu’un jour viendra
Où vous ne serez rien et lui continuera.

Je soutiens mordicus que le jour Et la nuit
Se succèdent toujours chaque fois à minuit
Et l’on ne saurait vivre en prenant l’un Ou l’autre
Ils sont, inséparables comme sont les apôtres.

Mais pour vous irriter, monsieur, le moins possible
Je veux bien un moment décréter admissible
Une séparation du jour et de la nuit
Sachant que l’un revient lorsque l’autre s’enfuit.

Pour illustrer les faits d’une façon logique
Sans trop utiliser de mots ésotériques
Affirmons simplement sans en chercher la cause
Que la nuit est du jour l’indispensable pause .

Les jours se répétant ont leur utilité
Parfois monotonie plus que diversité
Mais de leur liberté bien des travaux s’emparent
L’oisiveté hélas n’y prend que peu de part.

La nuit est différente on y travaille moins
Des sommeils et des songes son monde est le témoin
Seule l’urgence vitale ou les labeurs utiles
Imposent aux noctambules une garde vigile.

C’est le moment des lits écrasés par des corps
Qui compensent en dormant les diurnes efforts.
C’est le temps des amants aux nocturnes bonheurs
Cultivant dans la nuit le jardin des douceurs.

Inventant sans parler les poésies charnelles
Qu’Éros sait inspirer aux instances sensuelles
Et de tendres bonheurs épuisant les désirs
Que les ardeurs nocturnes incitent à choisir.

Nous y voila enfin, la nuit étant défunte
Il faut bien que le jour à exister s’éreinte
Et c’est l’un ou c’est l’autre, enfin convenez-en,
Qui coupe en tranches fines tant la vie que le temps

Que vous êtes têtu ! Je dirais opiniâtre,
Vous devriez prêcher en quelque amphithéâtre
Rappelez vous Rostand qui le dit sans manière
"C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière"

Un manque de logique alourdit le propos
Prenez l’alternative en recto ou verso
Vous n’empêcherez pas que des deux successeurs
Le jour fut de la nuit juste prédécesseur

Donc le jour OU la nuit n’est que figure de style
Destinée à mouvoir quelques plumes habiles
Car de deux points de vue il faut garder raison
Et d’un accord précis trouver le diapason.

Disons que l’un OU l’autre aura ses avantages
Alors que l’un ET l’autre ont un certain usage.
Je ne vais pas ici batailler plus avant
J’ai la plume un peu sèche, la gorge tout autant.

Car l’encre et le papier s’usant en écriture
Ne calment pas la faim de bonne nourriture
Et toute gourmandise offerte au rédacteur
Incite son courage à un nouveau labeur.

Il me faut du Fendant ce trésor du Valais
Ma glotte est en buvard ce breuvage lui plaît
Et comme il n’est pas bon, de boire sans manger
Un peu de bündnerfleisch préviendrait tout danger.

Comme il faut bien finir d’une façon ou l’autre
Que j’aime mon avis que vous aimez le votre
j’ai cherché un appui qui me donne raison
Donnant des arguments à ma péroraison

"Les hommes pour la plupart sont étrangement faits
Dans la juste mesure on ne les voit jamais"
Molière l’a dit c’était inévitable
Penser tous mêmement serait déraisonnable .

Et sur ces labyrinthes où les pensées s’égarent
Il est parfois plaisant d’attarder son regard
Pour aller méditer un soupçon d’écriture
Que liront les gourmands de la littérature.

Et du "OU" ou du Et" choisissez donc vous même
Qui mérite un banquet qui suivra le carême ?
Du sujet fort plaisant pour broder en rimant
On pourrait disserter jusqu’à l’épuisement.


 
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