Sonnet << Je vois que tu t'en vas... >>

Deux textes en faveur d'une association qui s'occupent des victimes de féminicide

écho à: << Et ce soir je m'en vais... >> de Fabienne C. C.

<< JE VOIS QUE TU T'EN VAS... >>

Je vois que tu t'en vas... Tes valises sont prêtes,
Bon vent ! bon débarras ! ne te retourne pas !
Bon sang de canevas ! Qui fera le repas ?
Voilà, quel embarras dans lequel tu m'apprêtes...

Je suis dans de beaux draps, si hélas tu t'entêtes,
Et abracadabra, debout sur tes compas,
Prête à partir six mois juste pour un faux-pas,
Veux tu faire de moi quelqu'un de malhonnête ?

Tu as toujours été un amour dans ma vie,
Cette fille en beauté par la grâce suivie,
Qui, désormais me sort, Ô par les trous de nez.

Je te supporte encor comme bonne à tout faire,
Allons, fais un effort, et reviens en arrière,
Sinon il va pleuvoir quelques coups de chenet...

26 janvier 2021
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<< ET CE SOIR JE M'EN VAIS... >>

Cette fois ça y est, j'ai fermé ma valise
Embarquant mes regrets ainsi que mes espoirs
Ma valise est fermée, ma décision est prise
Et ce soir je m'en vais, pourvu que rien ne foire...

J'empoigne cette porte, ô ne me retiens pas
Laisse moi m'en aller, et ne me parle pas
Toi, tu ne m'auras pas, me dois de rester forte
Non tu ne m'auras pas, que le diable t'emporte...

Cette fois ça y est, j'ai fermé ma valise,
Mais que suis-je pour toi, dis moi la vérité,
Tu me dois bien cela, tant je t'ai sacrifié
De mon existence, vivre avec toi m'enlise.

Je rêve de fêtes ainsi que de voyages,
Alors que la cuisine est mon seul horizon,
Ai-je tort de croire ça possible à mon âge,
Cette fois ça y est, je tourne les talons.

Mais comme à chaque fois, je pose mes valises,
Retour case départ, tu as encor gagné,
Le diable t'emporte, ô toi et ton emprise,
Et dans la cuisine je reste emprisonnée.

(par mon épouse, Fabienne C.C.)