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Poème Jehanne au bûcher

EricB

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#1
Jehanne au bûcher



I

Quand la Pucelle, au bord du bûcher, fendit l’âme
Des manants et des gueux venus pour l’offenser,
Devant l’inquisiteur d’une justice infâme,
Une autre Voix en elle osa lui dire : « Assez ! »

« Mon Seigneur, entends-tu le cœur d’une humble femme ?
Si la Nuit me pénètre un peu plus par degrés,
Doit-il encor subir l’incandescente flamme
Ce chétif instrument de douleur ?…A ton gré !…

Eloigne-toi, Satan ! Que cesse enfin la ronde
Du supplice et l’outrage en lesquels tu te fondes ;
Ton œil torve et ta langue ont brisé ma lueur ! »

La foule était muette. « Ô doux peuple de France,
J’ai vu ta liberté d’ici jusqu’en Provence… »
Mais Cauchon cria : « Folle ! » et l’Anglais : « Qu’elle meurt ! »

II

Qu'ils étaient loin les jours heureux sous l’arbre aux Fées !....
Tel un agneau conçu pour un bûcher cruel,
Jehanne alla vers la Mort où l’attendait Michel,
Et, tout en suppliant : « De grâce ! », ébouriffée,

Gémit : « Puisque mon corps n’est pour vous qu’un trophée
Dont on verse la cendre à la mer comme un sel ;
Aussi pur que le Verbe inscrit dans vos missels,
L’endroit où je me rends n’est pas celui d’Orphée !

Amour, paix, harmonie : éternel battement,
A travers Lui, partout, je vois des anges blancs
Eclairer le destin de chaque être ici-bas.

Et, sans avoir perdu ma chair, ce «vêtement»
Inutile à leurs yeux, je contemple pourtant
Leur ballet merveilleux, et je prie, et j’ai foi ! »…
 
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#2
Jehanne au bûcher



I

Quand la Pucelle, au bord du bûcher, fendit l’âme
Des manants et des gueux venus pour l’offenser,
Devant l’inquisiteur d’une justice infâme,
Une autre Voix en elle osa lui dire : « Assez ! »


« Mon Seigneur, entends-tu le cœur d’une humble femme ?
Si la Nuit me pénètre un peu plus par degrés,
Doit-il encor subir l’incandescente flamme
Ce chétif instrument de douleur ?…A ton gré !…


Eloigne-toi, Satan ! Que cesse enfin la ronde
Du supplice et l’outrage en lesquels tu te fondes ;
Ton œil torve et ta langue ont brisé ma lueur ! »


La foule était muette. « Ô doux peuple de France,
J’ai vu ta liberté d’ici jusqu’en Provence… »
Mais Cauchon cria : « Folle ! » et l’Anglais : « Qu’elle meurt ! »


II

Qu'ils étaient loin les jours heureux sous l’arbre aux Fées !....
Tel un agneau conçu pour un bûcher cruel,
Jehanne alla vers la Mort où l’attendait Michel,
Et, tout en suppliant : « De grâce ! », ébouriffée,


Gémit : « Puisque mon corps n’est pour vous qu’un trophée
Dont on verse la cendre à la mer comme un sel ;
Aussi pur que le Verbe inscrit dans vos missels,
L’endroit où je me rends n’est pas celui d’Orphée !


Amour, paix, harmonie : éternel battement,
A travers Lui, partout, je vois des anges blancs
Eclairer le destin de chaque être ici-bas.


Et, sans avoir perdu ma chair, ce «vêtement»
Inutile à leurs yeux, je contemple pourtant
Leur ballet merveilleux, et je prie, et j’ai foi ! »…
Tellement bien écrit que j"en reste coûte et ne sais que dire de plus
Amicalement
Gaby
 

troubadour

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#3
Jehanne au bûcher



I

Quand la Pucelle, au bord du bûcher, fendit l’âme
Des manants et des gueux venus pour l’offenser,
Devant l’inquisiteur d’une justice infâme,
Une autre Voix en elle osa lui dire : « Assez ! »


« Mon Seigneur, entends-tu le cœur d’une humble femme ?
Si la Nuit me pénètre un peu plus par degrés,
Doit-il encor subir l’incandescente flamme
Ce chétif instrument de douleur ?…A ton gré !…


Eloigne-toi, Satan ! Que cesse enfin la ronde
Du supplice et l’outrage en lesquels tu te fondes ;
Ton œil torve et ta langue ont brisé ma lueur ! »


La foule était muette. « Ô doux peuple de France,
J’ai vu ta liberté d’ici jusqu’en Provence… »
Mais Cauchon cria : « Folle ! » et l’Anglais : « Qu’elle meurt ! »


II

Qu'ils étaient loin les jours heureux sous l’arbre aux Fées !....
Tel un agneau conçu pour un bûcher cruel,
Jehanne alla vers la Mort où l’attendait Michel,
Et, tout en suppliant : « De grâce ! », ébouriffée,


Gémit : « Puisque mon corps n’est pour vous qu’un trophée
Dont on verse la cendre à la mer comme un sel ;
Aussi pur que le Verbe inscrit dans vos missels,
L’endroit où je me rends n’est pas celui d’Orphée !


Amour, paix, harmonie : éternel battement,
A travers Lui, partout, je vois des anges blancs
Eclairer le destin de chaque être ici-bas.


Et, sans avoir perdu ma chair, ce «vêtement»
Inutile à leurs yeux, je contemple pourtant
Leur ballet merveilleux, et je prie, et j’ai foi ! »…
Un bel écrit qui interpelle chacun de nous, bravo !
 

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