Hors ligne
La tangente
J’ai quitté ce motel miteux
Sans te parler ma pauvre amante.
Seul dans le demi-jour laiteux
J’ai pris la Dodge et la tangente.
J’ai roulé en buvant ma bière
Sur la route des goélands.
Mes yeux que mordait la lumière
Ne voyaient plus que tes bras blancs
Ourlés des torses cicatrices
De tes tentatives d’avant,
Tes yeux comme des précipices
D’horreur où meurt un cri d’enfant
J’ai pris la pente des bateaux,
La Dodge a glissé sur le sable.
Puis j'ai roulé vers les rouleaux
Qui s’éboulaient inexorables.
Je t’ai laissée ma pauvre amante
Dans cette chambre au murs livides,
Répandant le lac amarante
Dont tes veines étaient gravides
Sur la moquette de ce bouge.
Je sors de la Dodge enlisée
Dans la sueur des alizés
(la tienne coagule rouge)
Et marchant dans l’onde écumante,
Je te rejoins ma pauvre amante.
© 2012 - Texte protégé
J’ai quitté ce motel miteux
Sans te parler ma pauvre amante.
Seul dans le demi-jour laiteux
J’ai pris la Dodge et la tangente.
J’ai roulé en buvant ma bière
Sur la route des goélands.
Mes yeux que mordait la lumière
Ne voyaient plus que tes bras blancs
Ourlés des torses cicatrices
De tes tentatives d’avant,
Tes yeux comme des précipices
D’horreur où meurt un cri d’enfant
J’ai pris la pente des bateaux,
La Dodge a glissé sur le sable.
Puis j'ai roulé vers les rouleaux
Qui s’éboulaient inexorables.
Je t’ai laissée ma pauvre amante
Dans cette chambre au murs livides,
Répandant le lac amarante
Dont tes veines étaient gravides
Sur la moquette de ce bouge.
Je sors de la Dodge enlisée
Dans la sueur des alizés
(la tienne coagule rouge)
Et marchant dans l’onde écumante,
Je te rejoins ma pauvre amante.
© 2012 - Texte protégé
