• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Poème La vérité sort toujours de l’ombre !

Inscrit
1 Novembre 2020
Messages
1,040
J'aime
1,893
Points
173
Age
71
Localité
Mauléon 79700
Je suis
Un homme
Hors ligne
#1
La vérité sort toujours de l’ombre !

Il était une fois, dans un petit village de province, un drôle d’énergumène.
Un gars venu de la capitale. Il avait belle prestance et franc parlé. A qui voulait l’écouter, il racontait qu’il avait roulé sa bosse. Des aventures, il en avait vécu, les quatre cent coups il avait accompli.
De conseils en tout genre, il n’était point avare. Quel que soit le domaine, des astuces, il savait partager. C’était un « sachant », c’était évident.
Tous ces provinciaux étaient en admiration devant ce beau conteur. A l’en croire, rien ne pouvait le prendre en défaut. Tout sur tout, il connaissait. Si quelqu’un rencontrait une difficulté, avait de la peine à gérer une crise, quelle qu’elle soit, il allait auprès de lui chercher la lumière.
Et l’autre, par de jolies phrases alambiquées, lui expliquait ce qu’il en pensait, comment il aborderait le problème. Si la solution attendue n’était pas au rendez-vous, c’était simplement parce que le quémandeur n’avait pas su comprendre les conseils qu’il lui avait fourni. Fort de cette confiance que tout un chacun lui accordait, il se pavanait, sans rien faire, acceptant, en rechignant à peine, les largesses de ses concitoyens.

Oui, mais voilà !

Un beau jour, voici que le fils du maire, parti faire des études dans une grande université de la préfecture du département revint chez lui. Fort content de revoir ses parents après ces nombreux mois passés loin d’eux, au vu qu’il était pensionnaire. Et là, après les embrassades et congratulations échangées pour marquer ces retrouvailles, il s’enquit des nouvelles du village. Comment allait l’un, que devenait l’autre, et la santé d’untel s’était-elle maintenue ? Bref, il renouait contact avec tous les villageois.
Au fil des récits et des nouvelles, lui remontât aux oreilles, la grande chance qu’avait le village de connaitre entre ses murs, la présence de ce puits de science qu’était cet étranger de la ville.

D’ailleurs, il serait bon que tu le rencontre, dit le père. Vous pourriez ainsi échanger vos savoirs, étant donné que, contrairement à nous, toi, tu es instruit.
Aussitôt dit, aussitôt fait, une rencontre fût organisée. Et c’est, autour d’une boisson bien fraiche, dans la salle du bistrot, au milieu des habitants, qu’eut lieu cette mise en présence.
Le jeune homme, avide de découvrir l’ampleur des connaissances de ce visiteur qui était encensé par la population, se mit à l’interroger. Qui était-il, quelles étaient les études qu’il avait suivies, que couvrait son domaine de compétences, quels étais ses diplômes ?
Le visiteur, sûr de lui, commençât à répondre, mais de façon édulcorée, parlant beaucoup tout en s’abstenant bien de rentrer dans les détails.
Notre jeune ami ne s’y laissât point prendre. Il est vrai que lui, savait ce qu’était la connaissance, la culture, le savoir.
Il eut tôt fait de prendre en défaut le baratineur. Le repousser dans ses limites fût chose aisée. En définitive, hormis du bagout, l’autre n’avait rien.
Le squatteur fût rapidement la risée des villageois qui, faute d’êtres instruits, n’en étais pas pour autant bêtes. Ils le chassèrent du bourg sans autre forme de procès.
Moralité de l’histoire, comme le disait André Dacier : « Bien dire fait rire, bien faire fait taire. »
Se pavaner en étalant ses soit disant connaissances, ne dure que le temps précédant la confrontation. Après, c’en est fini, et bien fini.
 
Inscrit
3 Novembre 2020
Messages
1,755
J'aime
2,794
Points
173
Localité
Auriol
Je suis
Un homme
En ligne
#6
La vérité sort toujours de l’ombre !

Il était une fois, dans un petit village de province, un drôle d’énergumène.
Un gars venu de la capitale. Il avait belle prestance et franc parlé. A qui voulait l’écouter, il racontait qu’il avait roulé sa bosse. Des aventures, il en avait vécu, les quatre cent coups il avait accompli.
De conseils en tout genre, il n’était point avare. Quel que soit le domaine, des astuces, il savait partager. C’était un « sachant », c’était évident.
Tous ces provinciaux étaient en admiration devant ce beau conteur. A l’en croire, rien ne pouvait le prendre en défaut. Tout sur tout, il connaissait. Si quelqu’un rencontrait une difficulté, avait de la peine à gérer une crise, quelle qu’elle soit, il allait auprès de lui chercher la lumière.
Et l’autre, par de jolies phrases alambiquées, lui expliquait ce qu’il en pensait, comment il aborderait le problème. Si la solution attendue n’était pas au rendez-vous, c’était simplement parce que le quémandeur n’avait pas su comprendre les conseils qu’il lui avait fourni. Fort de cette confiance que tout un chacun lui accordait, il se pavanait, sans rien faire, acceptant, en rechignant à peine, les largesses de ses concitoyens.

Oui, mais voilà !

Un beau jour, voici que le fils du maire, parti faire des études dans une grande université de la préfecture du département revint chez lui. Fort content de revoir ses parents après ces nombreux mois passés loin d’eux, au vu qu’il était pensionnaire. Et là, après les embrassades et congratulations échangées pour marquer ces retrouvailles, il s’enquit des nouvelles du village. Comment allait l’un, que devenait l’autre, et la santé d’untel s’était-elle maintenue ? Bref, il renouait contact avec tous les villageois.
Au fil des récits et des nouvelles, lui remontât aux oreilles, la grande chance qu’avait le village de connaitre entre ses murs, la présence de ce puits de science qu’était cet étranger de la ville.

D’ailleurs, il serait bon que tu le rencontre, dit le père. Vous pourriez ainsi échanger vos savoirs, étant donné que, contrairement à nous, toi, tu es instruit.
Aussitôt dit, aussitôt fait, une rencontre fût organisée. Et c’est, autour d’une boisson bien fraiche, dans la salle du bistrot, au milieu des habitants, qu’eut lieu cette mise en présence.
Le jeune homme, avide de découvrir l’ampleur des connaissances de ce visiteur qui était encensé par la population, se mit à l’interroger. Qui était-il, quelles étaient les études qu’il avait suivies, que couvrait son domaine de compétences, quels étais ses diplômes ?
Le visiteur, sûr de lui, commençât à répondre, mais de façon édulcorée, parlant beaucoup tout en s’abstenant bien de rentrer dans les détails.
Notre jeune ami ne s’y laissât point prendre. Il est vrai que lui, savait ce qu’était la connaissance, la culture, le savoir.
Il eut tôt fait de prendre en défaut le baratineur. Le repousser dans ses limites fût chose aisée. En définitive, hormis du bagout, l’autre n’avait rien.
Le squatteur fût rapidement la risée des villageois qui, faute d’êtres instruits, n’en étais pas pour autant bêtes. Ils le chassèrent du bourg sans autre forme de procès.
Moralité de l’histoire, comme le disait André Dacier : « Bien dire fait rire, bien faire fait taire. »
Se pavaner en étalant ses soit disant connaissances, ne dure que le temps précédant la confrontation. Après, c’en est fini, et bien fini.
J'ai beaucoup aimé ma lecture...Merci J-Yves...JC
 

D.Isabelle

Maître poète
Inscrit
6 Septembre 2018
Messages
6,173
J'aime
10,498
Points
183
Localité
France
Je suis
Une femme
Hors ligne
#7
Bel exercice et la chute reflète la vérité ! Bravo Jean Yves
Merci de cette belle lecture
Belle journée
Amitiés
Isabelle
26679-f65d35eb38b5b4ec28ffa36b437114de.jpg
 

CLARI

Maître poète
Inscrit
27 Octobre 2018
Messages
6,849
J'aime
13,598
Points
173
Je suis
Une femme
Hors ligne
#8
Ce n'est pas un poème, certes, mais une jolie histoire dont j'aime la chute.
A quoi sert d'étaler son savoir comme de la confiture sur une tartine ?
Belle journée
 
Dernière édition:
Inscrit
1 Novembre 2020
Messages
1,040
J'aime
1,893
Points
173
Age
71
Localité
Mauléon 79700
Je suis
Un homme
Hors ligne
#9
Disons que pour moi ça commence par un conte, ça finit comme une fable avec la "moralité". :)
Oui, en effet, alors, je ne savait dans quel forum le caser! Si un Admin peut m'éclairer, voir le mettre à sa place si il n'y est pas !
D'avance, Merci!
 
Inscrit
1 Novembre 2020
Messages
1,040
J'aime
1,893
Points
173
Age
71
Localité
Mauléon 79700
Je suis
Un homme
Hors ligne
#10
Inscrit
1 Novembre 2020
Messages
1,040
J'aime
1,893
Points
173
Age
71
Localité
Mauléon 79700
Je suis
Un homme
Hors ligne
#11
Ce n'est pas un poème, certes, mais une jolie histoire dont j'aime la chute.
A quoi sert d'étaler son savoir comme de la confiture sur une tartine ?
Belle journée
Merci CLARI, certes ce n'est pas un poème, mais je ne savait où le placer !
je répond à ton commentaire par une citation : "la culture, c'est comme la confiture, moins tu en as, plus tu l'étale "
Belle journée également,
Amitiés, Jean-Yves
 

Moïse Wolff

Modérateur
Membre du personnel
Inscrit
29 Octobre 2018
Messages
8,811
J'aime
15,888
Points
450
Je suis
Un homme
Hors ligne
#15
En général je ne m'attarde pas sur la "forme du tiroir et son étiquette" mais par ce qu'il contient, et là, il n'est
pas utile "d'ouvrir ce tiroir" pour voir son contenu : il suffit de lire jusqu'au bout. J'ai bien aimé cette histoire qui change du ratio quotidien, j'aime les textes originaux sans emphase et ici c'est le cas. ;)
 
Inscrit
1 Novembre 2020
Messages
1,040
J'aime
1,893
Points
173
Age
71
Localité
Mauléon 79700
Je suis
Un homme
Hors ligne
#16
En général je ne m'attarde pas sur la "forme du tiroir et son étiquette" mais par ce qu'il contient, et là, il n'est
pas utile "d'ouvrir ce tiroir" pour voir son contenu : il suffit de lire jusqu'au bout. J'ai bien aimé cette histoire qui change du ratio quotidien, j'aime les textes originaux sans emphase et ici c'est le cas. ;)
Merci Moïse!
Amitiés, Jean-Yves
 
Haut