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L'amour
Je suis le fleuve d'or où éclate la quille,
La merveilleuse aurore abhorrée des dormeurs.
J'aime en moi l'intention de ma folle grandeur ;
La vie vers moi converge et par elle je brille.
J'exerce sur le vent la souveraine emprise
Et son mouvement même exsude mon parfum.
Centré sur mon élan, je déverse sans fin
Des larmes embaumées pour le poète en crise.
Dans la douce matrice où règnent mes effluves
Je charme le guerrier qui lutte en mon pouvoir.
Le peureux ose enfin par le cœur se mouvoir
Et le sot devient sage en emplissant sa cuve.
Des aveugles pourtant, prétendant me connaître
Dans leur foi passagère entonnent le clairon.
Heureux qui comme Orphée traverse l'Achéron
Car il me reconnaît, celui que j'ai vu naître !
Jordan
Je suis le fleuve d'or où éclate la quille,
La merveilleuse aurore abhorrée des dormeurs.
J'aime en moi l'intention de ma folle grandeur ;
La vie vers moi converge et par elle je brille.
J'exerce sur le vent la souveraine emprise
Et son mouvement même exsude mon parfum.
Centré sur mon élan, je déverse sans fin
Des larmes embaumées pour le poète en crise.
Dans la douce matrice où règnent mes effluves
Je charme le guerrier qui lutte en mon pouvoir.
Le peureux ose enfin par le cœur se mouvoir
Et le sot devient sage en emplissant sa cuve.
Des aveugles pourtant, prétendant me connaître
Dans leur foi passagère entonnent le clairon.
Heureux qui comme Orphée traverse l'Achéron
Car il me reconnaît, celui que j'ai vu naître !
Jordan
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