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Poème Le bout du chemin...

Cimart

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7 Septembre 2019
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Labrecque Lac St-Jean Québec
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#1
« Le bout du chemin… »


Le bout de mon chemin est crevassé;
Je ne peux aller plus loin…
Mon rêve dans son essence est brisé;
Je ne peux continuer mon chemin…
La crevasse est si forte et profonde,
Je ne peux l’enjamber…
La cassure est trop saillante et abonde,
La contourner signifierait me tuer…


Assis sur le bord du trou qui émerge,
Je réfléchis au vide qui me submerge…
Comme l’impasse est grande et sévère !
Face au néant qui se profile, que faire ?
Retourner sur mes pas signifie l’abandon;
Mais trop d’efforts ont déjà été déployés.
Construire sur les rebords une maison,
Signifie y demeurer et cesser d’avancer…


Le bout du chemin serait-il la fin de mon moi ?
Aurais-je déjà atteint l'issue de mes émois ?
Ma vie heurterait-elle son dernier obstacle ?
Est-il temps d’entrer mon âme au cénacle ?
Tant de questions traversent mon esprit,
Dont la réponse impose le paiement d’un prix.
Tant de questions restent en annonce,
Comme autant d’épines sur une sourde ronce…


Pourtant, j’entrevois l’horizon là-bas,
Qui m’incite à risquer un autre pas…
Pourtant, se profile une lueur au loin,
Qui m’invite à poursuivre mon chemin…
Le danger, je sais, accroît le hasard du péril,
Et le risque n’a jamais été chose facile…
Je me surprends donc à réciter une prière,
Moi qui, depuis longtemps, ne prie plus guère...


L’heure de la décision critique approche,
Vivre ou mourir est le seul vrai choix...
L’effort du geste à poser est tout proche…
Être ou ne pas être est la seule véritable voie.
Car la vie est tant apparentée à celle de la mort,
Que ce qui les sépare n’est que la peur du sort…
La vie de l’une a tant besoin de celle de l’autre,
Que le péril à subir n’est au fond que jeux d’apôtre…


Soudain, deux bourgeons sortent de mes aisselles,
Et derrière mes deux bras, me poussent des ailes…
Dieu et la Nature ont entendu ma complainte.
Ils me dotent d’outils pour vaincre ma crainte.
Rien n’est donc impossible à qui se nourrit de la vie.
Et tout est possible au courageux qui survit,
Car la mort n’est qu’un grand acte d’amour,
Qui métamorphose la création de nouveaux atours…


De l’autre côté de l’obstacle, je me suis envolé,
Satisfait de pouvoir continuer à cheminer…
L’espoir orne à nouveau le rebord du ravin,
Renforçant mon courage, mon audace et mon entrain.
Je ne m’arrêterai plus que rendu à mon apogée;
Un jour ou l’autre, il faudra sûrement au bout arriver
Car, si la fin existe, elle se lèvera au dernier jour,
Espérant de mon âme l’éternel séjour…


Mais que dis-je?
La fin ne peut atteindre le bout de la vie,
Ni celui de son acte très divin qu’est l’amour…
La fin n’a pas de fin, car la vie de l’Au-delà lui survit…


Le bout du chemin est donc sans fin,
Car rond est l’Infini !

© Tous droits réservés
Jean-Marc Simard (CIMART)

 
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