Hors ligne
Le Destin ce pâle veilleur au seuil de l' être
effleure l’âme comme un souffle de cendre
et croise l'ombre avec la lumière
Il glisse
masqué de brume
dans le miroir des possibles
Il n’est ni main ni voix
il est l’interstice
l’entre-deux absolu
retenu dans le souffle du monde
Les chemins qu’il tisse
sont des lianes d’or suspendues aux cieux
où le rêve et le réel
se frôlent sans jamais se nommer
Il se révèle
vérité sans visage
dans le cristal pur
des âmes éveillées
Il est ce silence antérieur au verbe
cette palpitation muette
au fond de la conscience
lorsqu’elle pressent qu’elle n’est ni seule
ni tout à fait libre
Et parfois dans l’ombre
d’un geste insensé
ou d’un regard trop vaste
il laisse choir une étoile muette
comme un présage oublié
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