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Ô le glacé des mots
Qui s’émiettent, hésitants,
On espère et on rêve
De ceux plus caressants
A ouvrir des printemps
On se contenterait
D’un écho velouté
Une chanson en maraude
Un je t’aime déguisé
Habillant le silence
Il donnerait couleur
A nos jours délavés
Que de choses nous manquent
Et la faim nous tenaille
Souvent lassés d’attendre
Toute quiétude en allée
On s’exalte en vains songes
Mais l’âme est désolée
Aucune parole tendre
Ne charme ni ne console
On n’entend que la bise
Qui hurle comme un loup
Et le coeur s’épouvante
De tant de désamour
On s’écrit à soi-même
Alors, c’est dérisoire
Monologue stérile
Ainsi on tourne en rond
La vie est un soupir
Sans les mots de l’espoir