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Poème Le jour n'est pas terrible écrivons et lisons!

Peniculo

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#1
Bonjour bien que le temps n'y soit pas favorable!


Le destin ce matin est devenu farceur
Il casse une serrure et me fait bricoleur
je vais donc visiter monsieur Bricorama
Pour retrouver la pièce qui me renfermera
C'est dans la salle de bain que diverses natures
Pourraient montrer leur cul manquant de fermeture.


Et puis j'ai écouté Brassens licencieux
Et donc j'ai eu envie de l'être un peu aussi
Il est bien évident que je ne fais pas mieux

Mais copier Brassens n'était pas mon souci.


Quatre-vingt quinze fois sur cent disait Brassens….


Au seuil d’un doux plaisir en plastique naturel
Ma voisine me dit (la brunette Isabelle)
Ciel ! je n’ai plus de piles mon sex-toy inactif
Me prive d’un service matinal et jouissif


En auriez vous monsieur plaisant à l’appareil
J’ai les sens en éveil mais l’engin en sommeil
Madame il se pourrait qu’usant de la nature
Je puisse vous fournir un moment de luxure
Mais je n’ai point de piles or je suis plus commode
Que ce robot câlin que l’on dit à la mode


Que nenni me dit-elle le pourcentage est fort
Des dames qui du plastique pratiquent le noble sport
Choisissant les moments les façons les cadences
Le sex-toy cher ami conduit à l’excellence
Et surtout il présente l’endurance réglable
Qui atteint chaque fois le sommet délectable.


La mâle envie mon cher n’a pas grande importance
Si la féminité n’en a pas l’exigence
Et trop souvent hâtant bien sottement les choses
Le désir masculin loupe l’apothéose
La supériorité du viril accessoire
N’est la plupart du temps qu’une assez courte histoire


Et puis les préalables les tactiles préfaces
Doivent savoir exploiter tous les instants qui passent
L’amour est un sujet où pour bien discourir
Il faut savoir aux dames tendrement obéir.
Les temps sont révolus où les hommes commandent
les sens féminins ont aussi leurs demandes



Si l’on croit les messieurs ils ont prêts à l’envie
Mais les dames bâclées ne sont jamais ravies
Le désir bien mené s’exauce avec émoi
Qui fait que l’incendie au bon rythme flamboie
Et laisser commander Adam sans directives
Fait qu’ Ève dépitée d’enchantement se prive.


Je vais ma chère amie parlant à votre rose
Obéir aux souhaits que le désir propose
Vous m’indiquerez tout je serai admirable
D’un érotisme fou je resterai capable
Afin que cela dure je freinerai l’ardeur
Couronnant d’un galop votre final bonheur


Nous y voilà monsieur la vague appréciée
Il me plairait beaucoup que vous insistassiez
Bien souvent le brasier mis plaisamment en route
Provoque chez l’amant trop précoce déroute
Et les feux ravivés rapidement s’épuisent
Le mâle je vous le dit mène tout à sa guise
Alors que le plastique quand on en sait l’usage
Ne perd ni ses vertus ni même son courage .


Ah vous exagérez il arrive un moment
Où le manque de pile nuit à l’enchantement
Et dans le cas présent madame je vous propose
Par un début gourmand la lente apothéose
Vous conduirez le jeu et ma douce instance
Remplacera Volta et ses insuffisances
la pile a ses bienfaits la langue à ses vertus
À allumer le feu on la sait assidue
Les synthèses plastiques n’ont pas vocation
À savourer l’effet des délectations


Essayez donc ma chère mon service naturel
Orientez mes efforts patients, sensuels
Et si cela convient à vos gourmands usages
Vous pourrez alternez vos piles et mes hommages.


************************************************************
Quatre-vingt-quinze pour cent
Georges Brassens

La femme qui possède tout en elle

Pour donner le goût des fêtes charnelles

La femme qui suscite en nous tant de passion brutale

La femme est avant tout sentimentale

Main dans la main les longues promenades

Les fleurs, les billets doux, les sérénades

Les crimes, les folies que pour ses beaux yeux l'on commet

La transportent, mais



Quatre-vingt-quinze fois sur cent

La femme s'emmerde en baisant

Qu'elle le taise ou le confesse

C'est pas tous les jours qu'on lui déride les fesses

Les pauvres bougres convaincus

Du contraire sont des cocus

À l'heure de l’œuvre de chair

Elle est souvent triste, peuchère!

S'il n'entend le cœur qui bat

Le corps non plus ne bronche pas



Sauf quand elle aime un homme avec tendresse

Toujours sensible alors à ses caresses

Toujours bien disposée, toujours encline à s'émouvoir

Elle s'emmerde sans s'en apercevoir

Ou quand elle a des besoins tyranniques

Qu'elle souffre de nymphomanie chronique

C'est elle qui fait alors passer à ses adorateurs

De fichus quarts d'heure



Quatre-vingt-quinze fois sur cent

La femme s'emmerde en baisant

etc.



Les "encore", les "c'est bon", les "continue"

Qu'elle crie pour simuler qu'elle monte aux nues

C'est pure charité, les soupirs des anges ne sont

En général que de pieux mensonges

C'est à seule fin que son partenaire

Se croit un amant extraordinaire

Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus

Ne soit pas déçu



Quatre-vingt-quinze fois sur cent

La femme s'emmerde en baisant

etc.



J'entends aller bon train les commentaires

De ceux qui font des châteaux à Cythère

"C'est parce que tu n'es qu'un malhabile, un maladroit

Qu'elle conserve toujours son sang-froid"

Peut-être, mais si les assauts vous pèsent

De ces petits m'as-tu-vu-quand-je-baise

Mesdames, en vous laissant manger le plaisir sur le dos

Chantez in petto

Quatre-vingt-quinze fois sur cent

La femme s'emmerde en baisant

etc.

*******************************************************************************************
Donc chez Brico machin j'allai à l'aventure
Et ensuite au labo pour un petit flacon
Afin qu'on m'analyse de diverses façons
Pour me dire du temps l'analytique usure.
Et puis on saignera le cochon un matin
Pour compter ses globules sans en oublier un
On cherchera des trucs et aussi des machins

Et si tout est normal on fera du boudin!

Or, donc, je me retire épuisé par l'effort
de la fainéantise je battrai le record.
Je vous dis bonne nuit un œil encore ouvert
sur la pluie qui hélas a remis le couvert



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chessmec

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#2
:love:(y) difficile de commenter une plume aussi habile et avisée que la vôtre, cher Peniculo !
 

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