Hors ligne
Glissent sur l’océan
Les couleurs miroitées
A l’ourlet du ressac
S’effrange la mousse claire
Le ciel et l’eau se lavent
De la même transparence
Et le jour se condense
En rebondissements
Sur les falaises rauques
Où gronde la marée
Il cherche à respirer
Jusqu’à l’odeur des pierres
Il retient un instant
Dans sa paume le vent
Dans cette lente quête
De lueurs de mots
Le poète obstiné
Lève toutes frontières
Dilate l’incernable
Pour mieux l’entrelacer
Et puis le réinvente
A l’aune de sa faim
Dans une encre jaillie
De son cœur en creuset
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