Poème Le Tigre

Je trouve que cela raconte un style de conte africain magnifique, sous forme de prose, et j'aime beaucoup ce type de conte, pour leur côté, doux, nature, et poétique, où le mot se suffit à lui-même pour nous illustrer le cadre et la situation. Merci, cela est vraiment un style que j'aime.

C'est le deuxième poème que je lis de ta plume. J'apprécie beaucoup ta sensibilité, si proche de la mienne.
Dommage qu'il y ait quelques fois des vers a la métrique inégale. Cela dénote et casse le rythme de manière maladroite je trouve.
Qu'en penses-tu ?
Amicalement,
Jordan

Bonjour Jordan. Tout d’abord merci pour ton appréciation. Et les observations formelles sont toujours bienvenues lorsqu’elles sont constructives, comme dans ton cas.

Puisque tu m'invites à réagir, je vais développer un peu ma réponse (j’espère que c’est autorisé par la charte). Tu as raison sur les approximations métriques de certains vers, je n’ai pas retouché ce poème depuis son écriture en un temps où je découvrais juste l’univers de la poésie, sans bien en connaître les conventions (ce qui ne veut pas dire que je ferais beaucoup mieux maintenant). Propos liminaire pour admettre bien volontiers que j’ai beaucoup de progrès à faire.
Pour aller plus loin, il y a toutefois une distinction importante me semble-t-il à propos de ces règles. D’une part, il y a des erreurs (diérèses / synérèses), insuffisances de rimes ou non respect du genre, hiatus, répétitions, etc… qu’il est préférable d’éviter lorsqu’on se donne un cadre classique pour écrire, mais d’autre part il faut admettre des déviations ou des choix de règles peu usitées, lorsque c’est assumé. C’est par exemple le cas de l’abandon de la règle de non-élision du « e » à l’hémistiche devant une syllabe consonante. C’est une erreur au sens le plus classique du terme, mais c’est aussi un retour à la forme admise de rime dite épique. De fait, cela crée un pied surnuméraire dans une scansion classique, mais apporte en diction naturelle une plus grande fluidité au vers, en évitant les « euh » déclamatoires à la césure (ce que l’on n’a paradoxalement pas à subir en fin de vers où tous les e sont élidables).
Personnellement, comme cela se voit (trop ?) dans mes poèmes écrits pour être déclamés, j’aime la rime épique (je n’irais pas jusqu’à l’utiliser dans un sonnet classique !).

Pardonne-moi ce petit passage pédant, je veux juste souligner qu’à mon sens la fameuse « contrainte féconde » des conventions poétiques ne doit pas se traduire par des créations techniquement impeccables mais émotionnellement sèches.
Ceci étant, peaufiner ses vers comme un artisan pour atteindre leur plénitude (avec ou sans règles) n’est pas une souffrance mais un plaisir !

A bientôt sur le site.
Amicalement.

(je n’ai pas mis ce point de vue en conversation pour le partager plus largement)