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Poème Légende de Léontine et Théophile

Peniculo

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#1
Légende de Léontine et Théophile


Léontine en ce bourg était dite frivole
Sa beauté conduisait les garçons au désir
Changeant souvent d’amant elle aimait le plaisir
Chaque lune venant l’amour la rendait folle.

On disait au village
Que le diable brûlait
Le garçon trop volage
Que la sorcière voulait.

Ceux qui avaient connu en ses bras une extase
Ne pouvait l’oublier, mais immanquablement
Elle n’accordait jamais un doux prolongement
À une unique étreinte quelque soit son emphase.

On disait au village
Que la belle épuisait
Le garçon trop peu sage
Qui une nuit l’aimait.

Théophile pourtant résistait à l’attrait
Et les phases lunaires n’y pouvaient rien changer
Léontine pour lui n’était pas un danger
Mais un désir profond sans cesse le minait.

On disait bien que sage
Théophile céderait
L’envie est un orage
Ne se calmant jamais.

Léontine insistant se fit si séduisante
Que Théophile conclut un sensuel accord
Si pendant un jour plein tu m’accordes ton corps
Je serai asservi à ta chair fascinante.

On disait au village
Que Léontine savait
Rendre un amant sauvage
Quand elle le désirait.

Théophile incité par l’amour attendu
De baisers de caresses et de tendre lenteur
Exaspéra son corps au point que le bonheur
Provoqua de ses sens un éveil inconnu.
On disait au village
Ce garçon qui lui plait
Ne fera qu’un passage
Puis n’aura plus d’attrait.

La sorcière vaincue adorant son amant
En deux jours s’adonna à de tendres folies
Le plaisir la rendant de plus en plus jolie
Le feu de Théophile se faisait résistant.

Plus de bruit au village
Le monde s’étonnait
Que dure trop l’hommage
Que nul n’attendait.

Hélas dans l’étreinte où le feu persévère
Ils se dirent je t’aime une phrase interdite
On ne saurait aimer une femme maudite
Dont le diable n’admet que l’amour éphémère.

Grand silence au village
Théophile disparaît
Quel est donc ce mirage
Le bourg est stupéfait.

Je dois mon cher amour mourir d’avoir trahi
Le diable par malheur m’a prise en son pouvoir ;
Sauve-toi car Satan pourrait bien te vouloir
L’amour d’une sorcière est un acte interdit.

C’est la peur au village,
Personne n’apparaît,
Du diable on envisage
Le pire des méfaits.

Vivre sans toi serait plus cruel que mort,
Avec toi je veux bien que le diable m’emporte,
Même si de l’enfer je dois franchir la porte
Rien ne saurait éteindre un amour aussi fort.

On dit dans le village
Que le diable distrait
Pour l’amour en partage
Se fit un peu abstrait.

La double appartenance émanant de l’amour
Entraîna les amants hors du mal et du bien
Ils partirent si loin vivre leur tendre lien
Que perdus dans le temps ils s’adorent toujours.

On vit dans ce village
Du diable le retrait
Il cessa ses ravages
L’amour l’avait défait.

 

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