Hors ligne
Les guerriers célestes
Il a plu ce matin et la terre en présent
Sur un plateau d’humus m’apporte son ramage
D’où s’envolent le thym et la menthe sauvage ;
Son langage fleuri me charme et fut grisant.
Puis, le soleil discret se mire à l’horizon,
Faisant fuir la nuée empportant la grisaille,
Pour quelques courts instants il gagne la bataille,
Se croyant le plus fort il perdit la raison…
Et voulu l’insolent de ses dars aiguisés
Chatouillant, les narguant, une armée de nuages ;
Les nerfs à fleur de peau ne pouvant rester sages
Les cumulonimbus fiers et mobilisés…
Partirent à l’assaut armés de vifs éclairs ;
Et c’est là que nous vîmes jaillir l’apothéose
De ce dernier combat, quelle métamorphose !
Je restais là, pantois, aux portes des enfers.
« Que l’on se sent petit, impuissant, vulnérable, devant cet univers qui lui seul fait sa loi !»
Margénye Juillet 2013.