Poème Les ombres du corps

Les ombres du corps


Une petite boule, là, qui s’installe,
Un mal discret qu’on sent mais qu’on ne voit.
On attend, on patiente, on fait escale,
Mais lui progresse, sans bruit, sans émoi.
Il ronge, il creuse, il gagne, il fait scandale
Dans le silence du corps et de la foi.
On espère, on nie, on fait le bal
Mais lui poursuit, sans trêve, son exploit.
Et dans l’attente, le cœur devient bancal,
Trop tard déjà, il impose sa loi.

Une bête ronge l’intérieur sans fin,
On doute, on tremble, on s’efface, on se tait.
On n’ose nommer ce poison clandestin,
On veut l’ignorer, l’oublier, le jeter.
Mais il s’installe, il devient quotidien,
Et chaque jour, il gagne en clarté.
Soumis à lui, on perd tout dessein,
On devient l’ombre de sa volonté.
Et dans la nuit, il trace son chemin
Vers la tombe, sans pitié, sans beauté.

La souffrance alors devient souveraine,
Elle dévore, elle hurle, elle s’impose.
Chaque heure est morsure, chaque nuit est peine,
Et le corps ploie sous cette métamorphose.
On veut lutter, mais la douleur est reine,
Et le mal rit, triomphant, grandiose.
Trop tard, trop attendu, trop de chaînes
On disparaît, vaincu, sans apothéose.
Et dans le silence, une voix lointaine
Dit adieu… sans colère, sans névrose.







je ne suis pas la victime mais l'épouse et je vis sa souffrance morale et physique au quotidien venant d'apprendre qu'il est condamné, qu'il n'y a plus de recours pour le sauver
mes amitiés

tragiquement véritable
cette douleur insurmontable
de voir se faner un amour
qui aurait du durer toujours
afin que d'un départ commun
on organises le destin;



superbement prenant.

Je rejoins le commentaire de Peniculo !
L'émotion est palpable tant on touche à l'essentiel !
Qui plus est formulée poétiquement.

j'ai eu l'envie d'en parler moi aussi ....Ecrire pensant que ça reduirait ma peine;; mais 5 ans après encore pleine de chagrin et de regrets, je survis péniblement essayant de faire bonne figure; Voir souffrir ceux que l'on chéris, les voir changés, maigrir, ne rien pouvoir faire pour limiter la souffrance ,je n'ai pu qu'être présente de jour comme de nuit, il a mendier une fin de vie accélérée , qu'il a obtenue, mais mes enfants la famille et moi sommes restés tellement malheureux ;Cajolez le, parlez lui, tenir sa main, le masser, trouver ce qui peut diminuer la douleur, l'angoisse, l'aimer il n'y a que ça aimer ;....LE CHAGRIN APRES S'INSTALLE ET IL FAUDRA DU COURAGE; DE LA PATIENCE.....POUR RELEVER LA TÊTE;;;
;je pense bien fort a vous deux...COURAGE