Poème Malédiction ( vendredi 13+1)

La Gitane dans sa main lui avait bien prédit
Qu’il mourrait par la griffe, du tigre,Roi des félins.
Toute sa vie s’éloigna des régions et pays,
Où ce fauve sévissait, contrariant son destin.

N’entrait pas dans les villes où un seul tigre vivait,
Dans un parc zoologique, pourtant barricadé,
Le présage bien gravé, dans sa tête l’obsédait,
En grand superstitieux ne laissait rien passer.

Devenu un vieillard, à l’augure rescapé,
Savourait sa victoire, sur la malédiction.
Un jour chez un ami, remarqua tapisserie,
Elle présentait un tigre aux côtés d’un Scipion.

Il caressa sa griffe, se mit à lui parler :
« Tu ne m’as jamais eu, empaillé de nature!
C’était une œuvre antique, à la patte réparée,
Des épingles provisoires rapiéçaient les coutures,

L’humidité aidant, les avaient bien rouillées.
Il s’arracha le doigt, une griffure sans tracas,
Quelques jours passèrent, le bacille installé,
La sournoise infection, partout se faufila.

Il avait fui cette mort, mais elle le rattrapa.
Les lignes de la main, admit-il ne mentent pas.

Notre destinée nous rattrape un jour ou l'autre.

Quand aux superstitions, elles diffèrent selon les personnes.
Certains trouvent que le vendredi 13 porte bonheur et tout le monde se précipite acheter une loterie.
Sait-on jamais ? Et 13 à table çà fait peur.

Bravo pour ce sujet à l'ordre du jour,
Traité avec brio, comme toujours !