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Poème Mon ami le loup

Gonzague

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#1
Mon ami, le loup



Hurle à la mort, mon ami, le loup solitaire

Car tu appelles ta meute à venir te chercher

Hélas les longues nuits sont tombées sur la Terre

Et tu es venu ici faire ton marché



Tu parcours de longues distances sur la lande

Tu n'as qu'un but, te nourrir, en quête de proies

À chasser les rennes, sur les volcans d'Islande

Car il faut tuer, pour ne pas mourir de froid



Tu donnes la mort, mais tu n'es qu'un animal

Comment t'en vouloir, toi, tu agis par instinct

Prétentieux humains, nous provoquons le mal

Notre sort est scellé, dans un même destin !



Quand la Lune est haute, on entend les pleurs du mâle

Il supplie l’astre d’or, à revoir sa femelle

Des plaintes d’amour, sous la brume fantomale

Où se trouve sa louve, son âme jumelle !



Et il parcourt éperdu, tout son territoire

Cherchant dans tous les sens, il se sent désarmé

Découvrant le corps sans vie, fini leur histoire

Avec un fusil, l’homme a tué son aimée



Il s’enfuit le loup, en hurlant son désespoir

La forêt en a peur, maudit sois-tu humain

As-tu perdu ton cœur animal et mémoire ?

Tu es de chair et d’os, mais du sang sur les mains !



Un hiver très rude, aux froides températures

Le sol gelé durant des mois, un blanc manteau

Couvrait la steppe en permanence, la nature

Hostile et sauvage, les temps étaient brutaux.



Les troupeaux de rennes parcouraient l'étendue

En quête d'herbes, de pauvres lichens, les chasseurs

Suivaient leur migration, les individus

Les plus faibles étaient les proies des dépeceurs.



Les hommes utilisaient les os, les tendons

La peau pour leurs vêtements chauds, mangeaient la chair

Pour se nourrir, pour le feu, brûlaient des brandons

De graisse récoltée, s'éclairaient de torchères.



La vie était un combat de tous les instants

Les nomades faisaient face à tous les dangers

La Mort rodait à tout moment, en résistant

Aux aléas, ils devaient tous se protéger.



Un jour, le mâle alpha d'une meute de loups

Tomba dans le piège tendu d'un humain

L'animal blessé, poursuivait les caribous

Et possédait une force hors du commun.



L'homme regardait dans le trou, la créature

Restait calme, fixant du regard l'ennemi

Qui l'avait capturé, un peu de nourriture

Donné, les deux étrangers devenaient amis.



Bête et homme, belligérants héréditaires

Et il suffit parfois d’un hasard tortueux

D’un seul jour, pour que les anciens adversaires

Se croisent sur les mêmes chemins sinueux.







 

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