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Poème Mon ami, mon père.

troubadour

Grand poète
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Je suis
Un homme
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#1
Mon cœur est lourd de peine,
Ma raison perd ses rênes.
Mes souvenirs se déchaînent ,
Mes mots se tuent, se fanent.

Mes larmes brûlent, telles les flammes,
Leur brasier au fond de mon âme.

Tisonné par ce drame,
Dois-je pleurer un père?
Un ami, dont j’étais fière…

Le temps soudain se fige,
Tient un autre langage.
Douleur et tas de regrets,

Se mêlent en tout secret.
Et le pas se dérobe,
Sous le néant, qui m’enjambe.
La vie n’est qu’amertume,
Une opacité de brume.
Le destin face aux flots,

Bravant, seul les yeux bien clos;
Cette immensité de néant,
Telle une proue sur un océan.
D’un ancien vaisseau perdu,

Sur la paume du géant tendue.
Craquant ses vieilles membrures,
Sous cette tempête qui dure.
Sans témoin, tout impuissant,
Entre les mains du tout puissant.

Le soleil s’est retiré,
Le rideau s’est étiré;
Sur le père que j’avais,
L’ami que je n’ai plus trouvé.

Enfant, je me vantais,
Derrière lui, quand il ventait.
Jeune j’écoutais sa raison,
Qui arrosait mes saisons.

Mon esprit cueille les fruits,
Qu’il les a planté depuis.
Au goût si particulier,
Ce grand homme si singulier.
Jardinier de passage,
Tu as fait bon usage,
De ta vie sur cette terre,
Avant de retrouver notre mère.
Au revoir père, pas d’adieu…
On se verra au près de Dieu…
Je revois ce regard vif,
Scrutant le temps et récif.
Quand une tempête menace,
Ta volonté tenace.
Rejoindre le port,
Comme un peloton le fort.
Ce sourire merveilleux,
D’un père tendre, affectueux.
Apaisant mon inquiétude,
De la houle, sa mansuétude.
Quel regret pour la grande bleue,
A l’espadon et requin bleu.
Qui bravaient tes appâts creux,
Éteindre ces petits feux.
Dansant au bout de ton bras,
Le corps gracieux et bien gras,
De la bête dans son royaume,
Brillant tel l’aluminium.
Le hisser avec peine à bord,
Sans lui faire trop de tort.
Remerciant notre seigneur,
Pour ces instants de bonheur.
Que je garderai toujours,
Tant que ma vie bat son court.
Tu m’avais appris le vers,
J’en composerai sur terre.
Quitte si mes proses sont à déplaire,
Seule façon d’aimer mon père,
D’être près de lui pour toujours.

troubadour © copyright (06 janvier 2008)










 

D.Isabelle

Maître poète
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Je suis
Une femme
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#2
Mon cœur est lourd de peine,
Ma raison perd ses rênes.
Mes souvenirs se déchaînent ,
Mes mots se tuent, se fanent.

Mes larmes brûlent, telles les flammes,
Leur brasier au fond de mon âme.

Tisonné par ce drame,
Dois-je pleurer un père?
Un ami, dont j’étais fière…

Le temps soudain se fige,
Tient un autre langage.
Douleur et tas de regrets,

Se mêlent en tout secret.
Et le pas se dérobe,
Sous le néant, qui m’enjambe.
La vie n’est qu’amertume,
Une opacité de brume.
Le destin face aux flots,

Bravant, seul les yeux bien clos;
Cette immensité de néant,
Telle une proue sur un océan.
D’un ancien vaisseau perdu,

Sur la paume du géant tendue.
Craquant ses vieilles membrures,
Sous cette tempête qui dure.
Sans témoin, tout impuissant,
Entre les mains du tout puissant.

Le soleil s’est retiré,
Le rideau s’est étiré;
Sur le père que j’avais,
L’ami que je n’ai plus trouvé.

Enfant, je me vantais,
Derrière lui, quand il ventait.
Jeune j’écoutais sa raison,
Qui arrosait mes saisons.

Mon esprit cueille les fruits,
Qu’il les a planté depuis.
Au goût si particulier,
Ce grand homme si singulier.
Jardinier de passage,
Tu as fait bon usage,
De ta vie sur cette terre,
Avant de retrouver notre mère.
Au revoir père, pas d’adieu…
On se verra au près de Dieu…
Je revois ce regard vif,
Scrutant le temps et récif.
Quand une tempête menace,
Ta volonté tenace.
Rejoindre le port,
Comme un peloton le fort.
Ce sourire merveilleux,
D’un père tendre, affectueux.
Apaisant mon inquiétude,
De la houle, sa mansuétude.
Quel regret pour la grande bleue,
A l’espadon et requin bleu.
Qui bravaient tes appâts creux,
Éteindre ces petits feux.
Dansant au bout de ton bras,
Le corps gracieux et bien gras,
De la bête dans son royaume,
Brillant tel l’aluminium.
Le hisser avec peine à bord,
Sans lui faire trop de tort.
Remerciant notre seigneur,
Pour ces instants de bonheur.
Que je garderai toujours,
Tant que ma vie bat son court.
Tu m’avais appris le vers,
J’en composerai sur terre.
Quitte si mes proses sont à déplaire,
Seule façon d’aimer mon père,
D’être près de lui pour toujours.


troubadour © copyright (06 janvier 2008)
Merci Troubadour de ce partage comme une confidence qui m'a émue à lire cette tendresse et cet amour pour votre père! Bravo
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Belle nuit
Amitiés
Isabelle
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astree84

Grand poète
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Je suis
Une femme
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#5
Mon cœur est lourd de peine,
Ma raison perd ses rênes.
Mes souvenirs se déchaînent ,
Mes mots se tuent, se fanent.

Mes larmes brûlent, telles les flammes,
Leur brasier au fond de mon âme.

Tisonné par ce drame,
Dois-je pleurer un père?
Un ami, dont j’étais fière…

Le temps soudain se fige,
Tient un autre langage.
Douleur et tas de regrets,

Se mêlent en tout secret.
Et le pas se dérobe,
Sous le néant, qui m’enjambe.
La vie n’est qu’amertume,
Une opacité de brume.
Le destin face aux flots,

Bravant, seul les yeux bien clos;
Cette immensité de néant,
Telle une proue sur un océan.
D’un ancien vaisseau perdu,

Sur la paume du géant tendue.
Craquant ses vieilles membrures,
Sous cette tempête qui dure.
Sans témoin, tout impuissant,
Entre les mains du tout puissant.

Le soleil s’est retiré,
Le rideau s’est étiré;
Sur le père que j’avais,
L’ami que je n’ai plus trouvé.

Enfant, je me vantais,
Derrière lui, quand il ventait.
Jeune j’écoutais sa raison,
Qui arrosait mes saisons.

Mon esprit cueille les fruits,
Qu’il les a planté depuis.
Au goût si particulier,
Ce grand homme si singulier.
Jardinier de passage,
Tu as fait bon usage,
De ta vie sur cette terre,
Avant de retrouver notre mère.
Au revoir père, pas d’adieu…
On se verra au près de Dieu…
Je revois ce regard vif,
Scrutant le temps et récif.
Quand une tempête menace,
Ta volonté tenace.
Rejoindre le port,
Comme un peloton le fort.
Ce sourire merveilleux,
D’un père tendre, affectueux.
Apaisant mon inquiétude,
De la houle, sa mansuétude.
Quel regret pour la grande bleue,
A l’espadon et requin bleu.
Qui bravaient tes appâts creux,
Éteindre ces petits feux.
Dansant au bout de ton bras,
Le corps gracieux et bien gras,
De la bête dans son royaume,
Brillant tel l’aluminium.
Le hisser avec peine à bord,
Sans lui faire trop de tort.
Remerciant notre seigneur,
Pour ces instants de bonheur.
Que je garderai toujours,
Tant que ma vie bat son court.
Tu m’avais appris le vers,
J’en composerai sur terre.
Quitte si mes proses sont à déplaire,
Seule façon d’aimer mon père,
D’être près de lui pour toujours.


troubadour © copyright (06 janvier 2008)
très bel hommage à votre papa, non c'est bien plus qu'un éloge, c'est un cri du coeur, un cri d'amour et d'admiration pour un père exceptionnel!
amitié
Emie
 

troubadour

Grand poète
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#6
très bel hommage à votre papa, non c'est bien plus qu'un éloge, c'est un cri du coeur, un cri d'amour et d'admiration pour un père exceptionnel!
amitié
Emie
Très juste c'était un grand homme d'une grande culture,peintre,musicien,sculpteur,poète, un grand patron de pêche,un fin cuisinier...
 
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