Poème MON DIEU COMME J'AI VIEILLIE

J'ai des rides........MON DIEU....COMME J'AI VIEILLIE...
Je ne reconnais plus cette Ghislaine, pimpante à 18 ans, gaie et radieuse!
Je ne reconnais même plus la jeune fiancée....
LA Nouvelle jeune mariée, qui,
exultait, qui débordait de bonheur d'amour et de tendresse...
Comme j'ai vieillie!!!!
Toutes ces rides m'appartiennent, elle jonchent ma route, elles
se sont installées, aux longs des années.....
Les premières, probablement au décès de mon père,
Il est parti , vite, avec son corps et son coeur encore fatigués,
des maltraitances de la guerre, de la déportation....
Comme je l'ai aimé ce père, et combien je l'admirais!
J'en étais fière!
Quand mon " frère a fait son AVC, j'ai tellement
serré les dents, pour ne pas hurler, que d'autres rides
se sont installées!
Et puis maman s'en est allée, c'était tellement triste
que j'en ai pleuré des nuits et des jours entiers, et mes joues
se sont fanées de chagrin.....
Pour la mort de mon grand frère, quelques mois après maman,
ça a été tellement difficile, que tout c'est embrouillé ,dans ma tête
que mon visage s'est parcheminé ,tant il était épuisé , dévasté.....
et comme ce n'était pas encore assez, c'est Toi, mon Amour, qui
a pris ton envol, me laissant ,tellement, tellement désemparée
avec un visage ravagé par la douleur et le désespoir...
Mes rides m'appartiennent , elles sont profondes ,elles me mutilent,
me vieillissent, mais elles sont "MOI" je n'y peux rien, à part , peut être,
m'émerveiller de ces petites ridules, autour de mes yeux,qui comme de
petites étincelles,sont des rides de bonheur, d'un bonheur ancien, qui était mien
Ghislaine Perrin

On vieilli tous chère Loulette, ça me fait penser à moi car j'ai perdu mon grand frère, il avait 61 ans, puis ma tante et ma mère dans la même année et je pense tous les jours à elle et à mon frère parti trop tôt

Ta plume est tellement belle c'est un poème sensible et touchant comme tu sais si bien les écrire.

Bonne fin de journée
Gros bisous

toujours si fidèle mon amie poetesse;Merci de ce gentil commentaire, a un poème qui, même s'il touche beaucoup de femmes, d'épouses de mères, reste pour moi un vrai traumatisme!

Bonsoir Loulette, c'est là un texte poignant, qui m'a beaucoup touché, on a envie à cet instant de te prendre la main, et de faire quelques pas comme deux amis. Une émotion certaine dans cette publication.

Bonne soirée
Moïse

MERCI MOISE.....J'AI UN REEL SOUCI AVEC LA VIEILLESSE;depuis toujours!
En fait elle accompagne souvent la mort,pourtant je trouve attachantes les personnes agées...
J'ai adoré ma vie d'adulte, mais j'ai toujours eu la nostalgie de ma jeunesse, je ne dois pas être la seule je pense!Merci de cette gentille pensée de faire quelques pas ensemble! amities