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Vautré sur le beau bar d’un glauque bouge fumeux,
Tu vis là somnolant comme fantôme d’os et chairs,
Archi saoul chaque soir, et le matin, brumeux,
Tu attends que la vague, te rejette à la mer.
Toi ! vieux blanc de l’Afrique,
Dans mousse blanche, toujours noir,
T’en as pourtant pillé du fric,
Et joué les arrosoirs.
Tu as brulé ta vie dans cette contrée sauvage,
Aux alcools frelatés, aux vapeurs subtiles,
Aux combines à la con, et aux filles de bas âges,
De pays en pays et puis de ville en ville.
Tu as fait toutes les guerres,
Barbares, de bar en bar,
Toujours la der des ders,
Dernier verre de pinard.
Ton ventre n’a plus faim, et rejette le solide,
Une marmite percée ta panse est devenue,
Ta gorge goudronnée n’accepte que les liquides,
Humour de bœuf, tu dis : « j’bois, j’boirai car zébu »
Il était encore temps,
Voici quelques années,
De te choisir un vent,
Au bercail retourner.
Tu peux citer de tête vingt pays de l’Afrique,
Où tu as sévi ces trente dernières années,
De boulot en boulot ta carrière « d’héros- hic »,
Se termine dans ce bar, au poste de chef pilier.
Tu as multiplié
Les foyers, les enfants,
Tes métis au quartier
Qui tètent leur noire maman.
Il est déjà trop tard, l’alcool t’a rendu dingue.
Les avions un par un sans toi repartiront.
Une place en alco - t’est gardée sur ce zinc,
Dans ce minable bar, oasis pour « poch’trons ».
Et ta carte de séjour,
Dans ta poche, écornée,
N’est plus du tout à jour,
Depuis l’éternité.
Une nuit, lors d’un orage, ton cadavre balancé,
Devant ton consulat par un taxi voisin,
N’avaient plus d’ ronds tes veuves pour pouvoir t’enterrer,
Elles ont déjà l’ardoise chez le marchand d’ plantain.
CI- git le blanc - Nanard,
Dans la fosse commune,
Pareil aux pauvres noirs
Qui finissent sans tunes.
*faits divers à Douala
Tu vis là somnolant comme fantôme d’os et chairs,
Archi saoul chaque soir, et le matin, brumeux,
Tu attends que la vague, te rejette à la mer.
Toi ! vieux blanc de l’Afrique,
Dans mousse blanche, toujours noir,
T’en as pourtant pillé du fric,
Et joué les arrosoirs.
Tu as brulé ta vie dans cette contrée sauvage,
Aux alcools frelatés, aux vapeurs subtiles,
Aux combines à la con, et aux filles de bas âges,
De pays en pays et puis de ville en ville.
Tu as fait toutes les guerres,
Barbares, de bar en bar,
Toujours la der des ders,
Dernier verre de pinard.
Ton ventre n’a plus faim, et rejette le solide,
Une marmite percée ta panse est devenue,
Ta gorge goudronnée n’accepte que les liquides,
Humour de bœuf, tu dis : « j’bois, j’boirai car zébu »
Il était encore temps,
Voici quelques années,
De te choisir un vent,
Au bercail retourner.
Tu peux citer de tête vingt pays de l’Afrique,
Où tu as sévi ces trente dernières années,
De boulot en boulot ta carrière « d’héros- hic »,
Se termine dans ce bar, au poste de chef pilier.
Tu as multiplié
Les foyers, les enfants,
Tes métis au quartier
Qui tètent leur noire maman.
Il est déjà trop tard, l’alcool t’a rendu dingue.
Les avions un par un sans toi repartiront.
Une place en alco - t’est gardée sur ce zinc,
Dans ce minable bar, oasis pour « poch’trons ».
Et ta carte de séjour,
Dans ta poche, écornée,
N’est plus du tout à jour,
Depuis l’éternité.
Une nuit, lors d’un orage, ton cadavre balancé,
Devant ton consulat par un taxi voisin,
N’avaient plus d’ ronds tes veuves pour pouvoir t’enterrer,
Elles ont déjà l’ardoise chez le marchand d’ plantain.
CI- git le blanc - Nanard,
Dans la fosse commune,
Pareil aux pauvres noirs
Qui finissent sans tunes.
*faits divers à Douala