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Poème NEANDERTAL

Gonzague

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#1
Neandertal

Que la vie est rude, en ces temps sans histoire
Nomade et sédentaire, tel est Neandertal
Il n’est plus qu’un souvenir de notre mémoire
L’air brutal, mais ce n’était pas un animal.


Car ils vivaient en clan, à l’entrée des cavernes
Malgré les dangers, ils parlaient des proies saisies
Et se racontaient peut-être des balivernes
S’accordant quelquefois à quelques fantaisies.


Se nourrir, les hommes chassaient les mammifères
Les femmes et les enfants, le petit gibier
En collectant les végétaux, c’était leur affaire
S’occupant du feu, gérant aussi les foyers.


Vouloir tuer un mammouth, c’était dangereux
Ils risquaient fortement cicatrices et fractures
A l’époque, survivre n’était pas un jeu
Mais ils faisaient tous un tout avec la nature.


Ils enterraient leurs morts, respectaient les défunts
Mettant dans les sépultures, les corps parés
D’objets, de fleurs, ils étaient comme nous humains
Face au néant, devaient être désemparés.


Un jour, Neandertal a croisé Cro-Magnon
Qui était cet inconnu, ami ou ennemi
Il est venu avec ses nombreux compagnons
Ce fut pour le continent, une pandémie.


En un temps incertain, en un lieu maudit
Vivait un animal que l’on disait humain
Il ressemblait à l’homme, une vraie parodie
Non sens, il fallait pratiquer son examen.


Une étrange bête, malgré ses vilains traits
Il avait quatre membres, deux mains, deux pieds
Et surtout l’œil vif, d’où un certain attrait
Un mâle, malheureusement estropié.


Il était petit, robuste et surtout trapu
Portait des vêtements de peau, vraiment puissant
A le voir debout, avait la bouche lippue
Il semblait bestial, à l’air abêtissant.


Il fut capturé, lors d’une chasse d’été
Enfermé dans un enclos, le tout dernier
Neandertal, hélas ! Le captif maltraité
Mourut, c’était notre cousin, prisonnier !


Si le monde était autre, comment serait-il ?
Pour l'imaginer, sommes-nous assez subtils ?
L'homme de Neandertal à nouveau vivant
Notre présent ne serait pas très captivant.


Comment cet être rustre et fruste, la nature
Pour seul horizon, une pauvre caricature
Pourrait-il appréhender après tant d'années
Dans l'oubli du temps, cet univers de damnés.


Faut-il le progrès et la consommation
Pour être heureux ? Malgré sa disparition
Ce cousin de jadis, aimait la liberté
Nous sommes désabusés et déconcertés !


Toi Neandertal ! Que l’on prétend bestial
Pourquoi n’es-tu pas sorti de ton antre ancestral
Il a fallu Cro-Magnon pour découvrir l’art
Tu es resté prostré, dans ton fatal brouillard !


Cet homme que l’on dit sage, pas de visage
Dans ses peintures murales, un paysage
D’animaux, un fabuleux bestiaire secret
Et un jour enfin, tout est devenu concret !


Un éclair de génie et voilà l’écriture
Il parle, peint, mais il faut la littérature
Ne pouvant pas se contenter d’un os à moelle
Décide de partir explorer les étoiles !




 
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