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N’est pas le plus heureux celui qu’on aurait cru.
Ils étaient trois amis, de beaux canards sauvages ;
Du matin jusqu’au soir ils ondulaient fringants,
C’est moi qui vous le dis ils n’étaient pas très sages
Sur la berge, cachée sans se mettre les gants,
Ils courtisaient sans fin deux poules d’eau timides.
Les poulettes effrayées échappant aux assauts
De ces trois jeunes loups mal appris et cupides,
Allaient le cœur battant prisonnières des eaux
Et criaient « au secours ! » Mais qui pouvait entendre ?
Peut-être un saule bleu ou un très vieux crapaud
Qui bien trop occupés énumérant pour vendre
Leurs charmes défraichis n’entendaient pas un mot.
Pourtant dans la cannaie bien à l’abri du monde
Loin de la raillerie un caneton boiteux,
Entendant ce raffut s’aventura sur l’onde
Et vint sauver les belles jouant l’impétueux
En trompant l’ennemi, mimant mille facettes
Finit par effrayer ses frères élégants ;
Ils s’enfuyaient vexés oubliant leurs casquettes
Au milieu des roseaux qui veillaient arrogants.
Et depuis lors parfois l’on voit sur la rivière,
A l’aube ou au couchant ce trio amoureux
Suivi dans leurs sillons avec la mine fière
Un caneton étrange avec de si beau yeux.
Moralité « Le courage et la ténacité finissent toujours par payer ! »
Ils étaient trois amis, de beaux canards sauvages ;
Du matin jusqu’au soir ils ondulaient fringants,
C’est moi qui vous le dis ils n’étaient pas très sages
Sur la berge, cachée sans se mettre les gants,
Ils courtisaient sans fin deux poules d’eau timides.
Les poulettes effrayées échappant aux assauts
De ces trois jeunes loups mal appris et cupides,
Allaient le cœur battant prisonnières des eaux
Et criaient « au secours ! » Mais qui pouvait entendre ?
Peut-être un saule bleu ou un très vieux crapaud
Qui bien trop occupés énumérant pour vendre
Leurs charmes défraichis n’entendaient pas un mot.
Pourtant dans la cannaie bien à l’abri du monde
Loin de la raillerie un caneton boiteux,
Entendant ce raffut s’aventura sur l’onde
Et vint sauver les belles jouant l’impétueux
En trompant l’ennemi, mimant mille facettes
Finit par effrayer ses frères élégants ;
Ils s’enfuyaient vexés oubliant leurs casquettes
Au milieu des roseaux qui veillaient arrogants.
Et depuis lors parfois l’on voit sur la rivière,
A l’aube ou au couchant ce trio amoureux
Suivi dans leurs sillons avec la mine fière
Un caneton étrange avec de si beau yeux.
Moralité « Le courage et la ténacité finissent toujours par payer ! »
Margénye
Auriol Mai 2013.
« Fable. »
Auriol Mai 2013.
« Fable. »