• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Poème Noblesse de confessionnal

Peniculo

Grand poète
Inscrit
19 Octobre 2018
Messages
2,738
J'aime
5,380
Points
173
Age
84
Localité
Orléans
Je suis
Un homme
Hors ligne
#1
Noblesse de confessionnal


La marquise a un précepteur
Qui lui enseigne la musique
Car elle a le luth romantique
Et un charme dévastateur


En enseignant ce professeur
Subissant son attrait magique
Voit se déformer son physique
Qui s’émeut de tant de douceur

La marquise feint d’ignorer
Qu’il vient de se revigorer
D’une façon si évidente

Qu’elle aimerait beaucoup pouvoir
Se montrer un peu plus ardente
Dans l’intimité du boudoir.



Mais son époux étant jaloux
Lui interdit de voir d’un mâle
Toute anatomie animale
Sinon il lui tranche le cou

Au précepteur elle dit tout
Qu’elle aime le jeu magistral
Mais que le délire marital
Lui interdit les plaisirs fous

Madame s’il ne faut point voir
Ce qui nuirait à vos devoirs
Bandez vos yeux je vous en prie

Et ayant tiré les rideaux
Votre corps pourrait être pris
En un sensuel crescendo .


La marquise se fit sensible
À l’argument d’obscurité
Et cédant à l’habileté
Aux fantaisies fut accessible

Or bien qu’étant répréhensible
La provisoire cécité
Dévoila son avidité
Au musicien fort disponible

Aux voisines osant révéler
Que la chose se peut bien celer
Si nulle vue n’y participe

La mode vite se répandit
Et l’on adopta le principe
De se masquer les interdits


Ainsi les cornes des marquis
Croissaient dans le plus grand silence
Maints précepteurs, savante engeance,
Dans les châteaux furent requis.

Parfois l’aveuglement exquis
Perdait un vieil époux par chance
La veuve faisait alliance
Avec celui qui la conquit

Mais rougissant d’excès d’audaces
Elle voulait lumière basse
Pour s’extasier sans pudeur

Il lui paraissait que l’ivresse
Atteinte sans grande lueur
Pouvait être tue à confesse !



D’après une anecdote en prose tirées de : Vie des dames galantes de Pierre de Bourdeille dit BRANTÔME (1537-1614) abbé commendataire (séculier) de l’abbaye de Brantôme.



 
Inscrit
21 Octobre 2018
Messages
17,949
J'aime
20,255
Points
173
Localité
France
Je suis
Une femme
Hors ligne
#3
Noblesse de confessionnal


La marquise a un précepteur
Qui lui enseigne la musique
Car elle a le luth romantique
Et un charme dévastateur


En enseignant ce professeur
Subissant son attrait magique
Voit se déformer son physique
Qui s’émeut de tant de douceur

La marquise feint d’ignorer
Qu’il vient de se revigorer
D’une façon si évidente

Qu’elle aimerait beaucoup pouvoir
Se montrer un peu plus ardente
Dans l’intimité du boudoir.



Mais son époux étant jaloux
Lui interdit de voir d’un mâle
Toute anatomie animale
Sinon il lui tranche le cou

Au précepteur elle dit tout
Qu’elle aime le jeu magistral
Mais que le délire marital
Lui interdit les plaisirs fous

Madame s’il ne faut point voir
Ce qui nuirait à vos devoirs
Bandez vos yeux je vous en prie

Et ayant tiré les rideaux
Votre corps pourrait être pris
En un sensuel crescendo .


La marquise se fit sensible
À l’argument d’obscurité
Et cédant à l’habileté
Aux fantaisies fut accessible

Or bien qu’étant répréhensible
La provisoire cécité
Dévoila son avidité
Au musicien fort disponible

Aux voisines osant révéler
Que la chose se peut bien celer
Si nulle vue n’y participe

La mode vite se répandit
Et l’on adopta le principe
De se masquer les interdits


Ainsi les cornes des marquis
Croissaient dans le plus grand silence
Maints précepteurs, savante engeance,
Dans les châteaux furent requis.

Parfois l’aveuglement exquis
Perdait un vieil époux par chance
La veuve faisait alliance
Avec celui qui la conquit

Mais rougissant d’excès d’audaces
Elle voulait lumière basse
Pour s’extasier sans pudeur

Il lui paraissait que l’ivresse
Atteinte sans grande lueur
Pouvait être tue à confesse !



D’après une anecdote en prose tirées de : Vie des dames galantes de Pierre de Bourdeille dit BRANTÔME (1537-1614) abbé commendataire (séculier) de l’abbaye de Brantôme.



Noblesse de confessionnal


La marquise a un précepteur
Qui lui enseigne la musique
Car elle a le luth romantique
Et un charme dévastateur


En enseignant ce professeur
Subissant son attrait magique
Voit se déformer son physique
Qui s’émeut de tant de douceur

La marquise feint d’ignorer
Qu’il vient de se revigorer
D’une façon si évidente

Qu’elle aimerait beaucoup pouvoir
Se montrer un peu plus ardente
Dans l’intimité du boudoir.



Mais son époux étant jaloux
Lui interdit de voir d’un mâle
Toute anatomie animale
Sinon il lui tranche le cou

Au précepteur elle dit tout
Qu’elle aime le jeu magistral
Mais que le délire marital
Lui interdit les plaisirs fous

Madame s’il ne faut point voir
Ce qui nuirait à vos devoirs
Bandez vos yeux je vous en prie

Et ayant tiré les rideaux
Votre corps pourrait être pris
En un sensuel crescendo .


La marquise se fit sensible
À l’argument d’obscurité
Et cédant à l’habileté
Aux fantaisies fut accessible

Or bien qu’étant répréhensible
La provisoire cécité
Dévoila son avidité
Au musicien fort disponible

Aux voisines osant révéler
Que la chose se peut bien celer
Si nulle vue n’y participe

La mode vite se répandit
Et l’on adopta le principe
De se masquer les interdits


Ainsi les cornes des marquis
Croissaient dans le plus grand silence
Maints précepteurs, savante engeance,
Dans les châteaux furent requis.

Parfois l’aveuglement exquis
Perdait un vieil époux par chance
La veuve faisait alliance
Avec celui qui la conquit

Mais rougissant d’excès d’audaces
Elle voulait lumière basse
Pour s’extasier sans pudeur

Il lui paraissait que l’ivresse
Atteinte sans grande lueur
Pouvait être tue à confesse !



D’après une anecdote en prose tirées de : Vie des dames galantes de Pierre de Bourdeille dit BRANTÔME (1537-1614) abbé commendataire (séculier) de l’abbaye de Brantôme.



Un bien savoureux écrit que j'ai lu d'une traite
Un grand merci pour ce partage
 
Haut