- Inscrit
- 2 Novembre 2019
- Messages
- 8
- J'aime
- 29
- Points
- 63
- Je suis
- Un homme
Hors ligne
Dans les plumes d’une cane
Où s’amuse un chérubin ;
Dans les orbites d’un crâne,
Où les vers mangent leur pain ;
Sur les pages d’un vieux livre
Où fermente un puissant vin ;
Sur les mots qui nous délivrent,
Et nous lient en même temps ;
Sur les morts qui veulent vivre,
Même pour un seul instant ;
Sur les pluies et les orages
Qui purifient le printemps ;
Sur les hurlements de rage
D’un grand cœur qui bat toujours ;
Sur l’ivresse du naufrage
Aux lueurs du petit jour ;
Sur la tombe d’Alexandre,
Vierge de tout mot d’amour ;
Sur le lit taché de cendres
Où ment l’amant oublieux ;
Sur la peau des salamandres,
Que n’épargne pas le feu ;
Dans le regard d’une chienne
Où l’éternité se meut ;
Dans le tronc d’un jeune chêne,
Où Dieu rêve l’œil ouvert ;
Sur les charniers de la haine,
Où Dieu crève à ciel ouvert ;
Sur la force et la faiblesse,
Sur les corps à découvert ;
Sur les ailes des promesses
Rompues par un vent trop fort ;
Sur les cloches de la messe
Sonnant au nez de la mort ;
Sur la Terre tout entière,
Et sur tous les coups du sort,
J’inscris un nom de lumière.
Où s’amuse un chérubin ;
Dans les orbites d’un crâne,
Où les vers mangent leur pain ;
Sur les pages d’un vieux livre
Où fermente un puissant vin ;
Sur les mots qui nous délivrent,
Et nous lient en même temps ;
Sur les morts qui veulent vivre,
Même pour un seul instant ;
Sur les pluies et les orages
Qui purifient le printemps ;
Sur les hurlements de rage
D’un grand cœur qui bat toujours ;
Sur l’ivresse du naufrage
Aux lueurs du petit jour ;
Sur la tombe d’Alexandre,
Vierge de tout mot d’amour ;
Sur le lit taché de cendres
Où ment l’amant oublieux ;
Sur la peau des salamandres,
Que n’épargne pas le feu ;
Dans le regard d’une chienne
Où l’éternité se meut ;
Dans le tronc d’un jeune chêne,
Où Dieu rêve l’œil ouvert ;
Sur les charniers de la haine,
Où Dieu crève à ciel ouvert ;
Sur la force et la faiblesse,
Sur les corps à découvert ;
Sur les ailes des promesses
Rompues par un vent trop fort ;
Sur les cloches de la messe
Sonnant au nez de la mort ;
Sur la Terre tout entière,
Et sur tous les coups du sort,
J’inscris un nom de lumière.