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Au-dessus des nuages
J'ai entendu un bruit,
Je relève la tête.
Et sur la nappe noire
Comme une table en fête,
Je vois un ciel couvert
Pour les hommes dressé.
Je ferme mon œil droit,
Je serre entre mes doigts
La moitié d'une assiette.
La lune s'est brisée...
Du ciel passoire
Coule le noir.
Les nuages qui passent
Passent du blanc au gris.
Et sur le bleu l'encre s'étale,
Tache le lisse, cache les plis.
La fente du jour, à l'horizon saigne.
La Terre en couleurs, peu à peu devient blême.
Décharnée, elle s'évanouit.
Elle a mal, mais sans un cri
Elle perd tout, gagnant la nuit.
Au matin, le sol se tord
Comme un drap propre qu'on essore.
Réapparaît son long contour.
Puis vient sa ville, sa mer, son port.
C'est en buvant tout l'encrier,
Qu'aspire et enfle cette assoiffée,
La lumière d'un nouveau jour.
J'ai entendu un bruit,
Je relève la tête.
Et sur la nappe noire
Comme une table en fête,
Je vois un ciel couvert
Pour les hommes dressé.
Je ferme mon œil droit,
Je serre entre mes doigts
La moitié d'une assiette.
La lune s'est brisée...
Du ciel passoire
Coule le noir.
Les nuages qui passent
Passent du blanc au gris.
Et sur le bleu l'encre s'étale,
Tache le lisse, cache les plis.
La fente du jour, à l'horizon saigne.
La Terre en couleurs, peu à peu devient blême.
Décharnée, elle s'évanouit.
Elle a mal, mais sans un cri
Elle perd tout, gagnant la nuit.
Au matin, le sol se tord
Comme un drap propre qu'on essore.
Réapparaît son long contour.
Puis vient sa ville, sa mer, son port.
C'est en buvant tout l'encrier,
Qu'aspire et enfle cette assoiffée,
La lumière d'un nouveau jour.
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