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Noël Petit conte de Noël ou l'humanité personnifiée !

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#1
Petit conte de Noël ou l'humanité personnifiée !

L'histoire se passe la veille de Noël pendant la messe du soir.

Un homme, appelons le Maurice, assistait à la cérémonie. Timide, il se tenait dans le fond de l'église. Pendant la célébration, un peu après le début, il remarqua l'entrée, bien que discrète, d'un homme. Celui-ci n'était visiblement pas de la commune. Et au vu de sa tenue vestimentaire, il ne roulait pas sur l'or, c'était une évidence.
Intrigué par sa présence, surpris et inquiet à la fois, Maurice gardait un œil sur lui. Un étranger dans l'église n'était pas chose courante et bousculait les petites habitudes de la communauté.
Lui, discret, assista sans se manifester au déroulement du culte, immobile, debout, appuyé le long d'un pilier, se confondant avec le décor.
Le prêtre ayant terminé l'office, souhaita un joyeux Noël à l'assemblée qui se dispersa, chacun de son coté, rentrant chez lui.
Oui mais voilà, sur leur passage, ils ne purent éviter de remarquer cet étranger, là, immobile au fond de l'église.
Qui est-il ? Et que nous veut-il ? se demandaient-ils en leur for intérieur. Pourvu qu'il ne nous réclame rien, il ne manquerait plus qu'il nous importune se disaient-ils. Eux qui venaient de chanter et clamer l'amour du prochain et le partage. Oui mais voilà, passer de l'intention à l'acte!!!
Ouf, il ne bouge pas, il ne demande rien, tant mieux. Vite, filons notre chemin en faisant mine de ne pas l'avoir remarqué.
Non mais, des fois, il serait bien capable de demander de l'argent ou autre chose!
Maurice, lui, de son banc, assis, observe la scène. Il les voit sortir comme des voleurs, eux qui prônent haut et fort le partage et l'humanité.
Une fois la foule sortie, le prêtre rentré dans la sacristie pour se changer, il ne restait plus dans l'église que cet homme seul et lui.
S'avançant vers lui, Maurice lui demanda s’il pouvait faire quelque chose pour lui. La réponse fut celle à laquelle il s'attendait. Je n'ai rien mangé de toute la journée et je n'ai nul endroit où pouvoir dormir cette nuit.
Ne sachant pas trop quoi faire, Maurice pria donc l'homme de le suivre jusqu'à la sacristie voir le prêtre. Expliquant la situation au ministre du culte, ils se concertèrent sur le comment faire pour résoudre le problème.
Le brave curé, homme de bien s'il en est dit : Je n'ai pas de quoi vous offrir un festin, mais de quoi tout de même vous rassasier et calmer cette faim qui vous tiraille. Et pour le gîte, j'ai dans ma cure une chambre qui ne me sert point et qui n'attend qu'un pensionnaire. Notre paroissien proposa bien d'aider le prêtre par un apport complémentaire de nourriture, mais il lui fut répondu que cela ne serait pas nécessaire, qu'il y aurait suffisamment pour deux.
Maurice prit donc congé de ses interlocuteurs, non sans leur avoir souhaité un joyeux Noël et une bonne nuit.
Le lendemain matin, notre homme s'en vint aux nouvelles à la cure afin de savoir comment s'était passée cette nuit. Très bien répondit le prélat, l'homme était d'une bonne culture et d'un abord des plus plaisants.
Lorsque je me suis levé ce matin, me dit-il, notre voyageur était déjà parti pour d'autres cieux. En espérant qu'ils fussent pour lui aussi cléments que ceux-ci. Certes il était parti sans un au-revoir mais, pas sans remerciement. En effet, lorsque notre bon père se rendit à l'église pour sa messe du matin il y trouva une surprise.
Au pied de l'autel, délicatement posée sous une petite pierre, étais une feuille de papier. Et sur cette feuille blanche, notre voyageur, en des termes choisis, avec des mots chaleureux, remerciait ceux qui en cette nuit de Noël avaient su le recueillir et lui dispenser cet amour humain qui lui faisait tant défaut en ces temps de déroute.
C'était, écrivait-il, le plus beau Noël qu'il ait vécu depuis bien des années et remerciait le ciel qu'il y ai encore sur cette terre des gens qui savent prodiguer l'amour de leur prochain sans arrière-pensée lucrative, de l'amour vrai, quoi!
A la messe suivante, l'officiant lut cet écrit lors de l'homélie. Bien sûr, pour remercier Maurice, sans le citer, mais avant et surtout pour rappeler à ses ouailles qu'il n'est pas tout de chanter à pleins poumons l'amour du prochain, il fallait aussi, dans la mesure de ses moyens, le mettre en œuvre. Et de rappeler que c'est de peu de moyens dont il est besoin.
Petite histoire de charité humaine qu'il serait bon que tout un chacun médite!
 
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#4
Petit conte de Noël ou l'humanité personnifiée !

L'histoire se passe la veille de Noël pendant la messe du soir.

Un homme, appelons le Maurice, assistait à la cérémonie. Timide, il se tenait dans le fond de l'église. Pendant la célébration, un peu après le début, il remarqua l'entrée, bien que discrète, d'un homme. Celui-ci n'était visiblement pas de la commune. Et au vu de sa tenue vestimentaire, il ne roulait pas sur l'or, c'était une évidence.
Intrigué par sa présence, surpris et inquiet à la fois, Maurice gardait un œil sur lui. Un étranger dans l'église n'était pas chose courante et bousculait les petites habitudes de la communauté.
Lui, discret, assista sans se manifester au déroulement du culte, immobile, debout, appuyé le long d'un pilier, se confondant avec le décor.
Le prêtre ayant terminé l'office, souhaita un joyeux Noël à l'assemblée qui se dispersa, chacun de son coté, rentrant chez lui.
Oui mais voilà, sur leur passage, ils ne purent éviter de remarquer cet étranger, là, immobile au fond de l'église.
Qui est-il ? Et que nous veut-il ? se demandaient-ils en leur for intérieur. Pourvu qu'il ne nous réclame rien, il ne manquerait plus qu'il nous importune se disaient-ils. Eux qui venaient de chanter et clamer l'amour du prochain et le partage. Oui mais voilà, passer de l'intention à l'acte!!!
Ouf, il ne bouge pas, il ne demande rien, tant mieux. Vite, filons notre chemin en faisant mine de ne pas l'avoir remarqué.
Non mais, des fois, il serait bien capable de demander de l'argent ou autre chose!
Maurice, lui, de son banc, assis, observe la scène. Il les voit sortir comme des voleurs, eux qui prônent haut et fort le partage et l'humanité.
Une fois la foule sortie, le prêtre rentré dans la sacristie pour se changer, il ne restait plus dans l'église que cet homme seul et lui.
S'avançant vers lui, Maurice lui demanda s’il pouvait faire quelque chose pour lui. La réponse fut celle à laquelle il s'attendait. Je n'ai rien mangé de toute la journée et je n'ai nul endroit où pouvoir dormir cette nuit.
Ne sachant pas trop quoi faire, Maurice pria donc l'homme de le suivre jusqu'à la sacristie voir le prêtre. Expliquant la situation au ministre du culte, ils se concertèrent sur le comment faire pour résoudre le problème.
Le brave curé, homme de bien s'il en est dit : Je n'ai pas de quoi vous offrir un festin, mais de quoi tout de même vous rassasier et calmer cette faim qui vous tiraille. Et pour le gîte, j'ai dans ma cure une chambre qui ne me sert point et qui n'attend qu'un pensionnaire. Notre paroissien proposa bien d'aider le prêtre par un apport complémentaire de nourriture, mais il lui fut répondu que cela ne serait pas nécessaire, qu'il y aurait suffisamment pour deux.
Maurice prit donc congé de ses interlocuteurs, non sans leur avoir souhaité un joyeux Noël et une bonne nuit.
Le lendemain matin, notre homme s'en vint aux nouvelles à la cure afin de savoir comment s'était passée cette nuit. Très bien répondit le prélat, l'homme était d'une bonne culture et d'un abord des plus plaisants.
Lorsque je me suis levé ce matin, me dit-il, notre voyageur était déjà parti pour d'autres cieux. En espérant qu'ils fussent pour lui aussi cléments que ceux-ci. Certes il était parti sans un au-revoir mais, pas sans remerciement. En effet, lorsque notre bon père se rendit à l'église pour sa messe du matin il y trouva une surprise.
Au pied de l'autel, délicatement posée sous une petite pierre, étais une feuille de papier. Et sur cette feuille blanche, notre voyageur, en des termes choisis, avec des mots chaleureux, remerciait ceux qui en cette nuit de Noël avaient su le recueillir et lui dispenser cet amour humain qui lui faisait tant défaut en ces temps de déroute.
C'était, écrivait-il, le plus beau Noël qu'il ait vécu depuis bien des années et remerciait le ciel qu'il y ai encore sur cette terre des gens qui savent prodiguer l'amour de leur prochain sans arrière-pensée lucrative, de l'amour vrai, quoi!
A la messe suivante, l'officiant lut cet écrit lors de l'homélie. Bien sûr, pour remercier Maurice, sans le citer, mais avant et surtout pour rappeler à ses ouailles qu'il n'est pas tout de chanter à pleins poumons l'amour du prochain, il fallait aussi, dans la mesure de ses moyens, le mettre en œuvre. Et de rappeler que c'est de peu de moyens dont il est besoin.
Petite histoire de charité humaine qu'il serait bon que tout un chacun médite!
Très bien écrit avec un bel esprit de partage
Amicalement
Gaby
 
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