Poème Petite fée

Ô toi, si tu voulais me plaire,
Il faudrait commencer par ranger tes affaires.
Tes dessous troués traînent
Dans la salle de bains depuis une semaine,
Lancés dans le lavabo sur tes pulls, tes jeans:
" Demain, assures-tu, je mets tout en machine. "
Un peignoir déchiré laissé là dans l'entrée,
Six paires de chaussures éventrées
Entassées dans ma penderie,
Qu'est-ce que cette braderie ?
Sur les meubles, les étagères
(Ne crois-tu pas, tu exagères ?)
Des flacons renversés, des tubes écrasés,
Comment peux-tu être blasée ?
J'ai trouvé sous le lit un pot de Nutella ;
Et tirant l'oreiller, la cuiller était là.
Je brise à chaque pas quelques assiettes sales,
Piétine des revues, et le comble...tu râles !
Les cartons de pizzas empilés sur les chaises,
Plateaux, canettes, sur les tapis... À ton aise !
Débris, morceaux divers, dispersés avec soin ;
Ah ! je ne dirai pas que tu ne casses rien.
Le matin avant de te débiner
Ferme les robinets ;
Pense à tirer la chasse d'eau ;
N'essuie pas tes mains au rideau.
Quand tes franges brunes tu coupes,
S'il te plait, pas à table au-dessus de la soupe.
Dans ce qui fut mon nid joli
Tout empeste le patchouli !
Tu invites soudain des dizaines de potes :
Jactent, pintent, bectent, fument, et ne déhottent !
Télévision, radio, gueulent ensemble
Du matin à la nuit; tout l'appartement tremble.
Les voisins excédés reprochant ce tumulte,
Tu tapes sur les murs, menaces, les insultes.
Même dans ton sommeil tu troubles le silence
Intempestivement de fortes flatulences.
Si je te dis " dehors ! ", pourras-tu m'en vouloir ?
Monte sur ton vélo couché dans le couloir...
Non, je ne me réfugierai pas comme un c..
Sur le balcon !

En écho à chessmec.

C'est une chambre d'étudiant glandeur ?

Pire. Celle d'un gentil paumé qui se fait bouffer, comme une pizza, par une gentille nénette bordélique.

Pas facile la cohabitation

Autres temps, autres mœurs.