Hors ligne
Je suis le printemps
qui s'étire au détour de ta joue
et lustre l'orge blond
de tes cheveux légers
J'ai des gestes de soie sur ta peau
J'étreins presque sans toucher
le nu pâle de ton épaule
Tes lèvres s'émoussent de sourires
Te voilà prise au piège de clarté
de tendres jours heureux
Je suis le printemps
qui fait tes nuits bleues
toutes phosphorées d'étoiles
Je sais de mille ruses
te couronner de joie
Tu n'attendais personne
lorsque je suis venu
animer la course sage de ton sang
de parfums et de fièvres
qui hâtent le bonheur
Je pousse en toi
pour redonner naissance
à qui tu es vraiment