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Poème au rossignol
Cinq heures un quart tes trilles inondent le silence
Que la nuit a posé maîtresse de l’instant.
À l’horizon le ciel s’habille avec prudence,
Le jour dans sa lenteur s’impose en chuchotant.
Et voilà que soudain ta mélodie s’étiole,
Un second chant d’oiseau, beaucoup moins gracieux
Succède à ton ramage il n’est que faribole
Un tantinet vulgaire ou voir calomnieux.
À l’orée du grand bois les senteurs flamboyantes
Arrivent jusqu’à moi flânant au gré de l’air,
Capricieux parfois, ses pulsions hésitantes
Entraînent vers ailleurs les plaisirs de ma chair.
J’écoute au soir couchant le fascinant murmure
Du vent qui se faufile au cœur de nos forêts,
Entraînant avec lui pour une autre aventure
Les nombreux chants d’oiseaux porteurs de doux secrets.
« Ô gentil rossignol, mais quand reviendras-tu » ?
Margénye
Le plan 9 juillet 2018.