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Poème Poètogénèse

Peniculo

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#1
Poètogénèse


On n’avait pas encore inventé la pudeur
Et une belle, nue, au soleil exposée,
Désirait que Phébus bronze sa peau dorée
En déversant sur elle une exquise chaleur.

Quelques savants passèrent, curieux, nonchalants
Et contemplant la dame au corps fort esthétique,
N’eurent pour sa beauté qu’un regard scientifique
Tenant sur son aspect des discours étonnants.

L’un compta ses organes il en fit des croquis
Et dit j’ai inventé, ce jour, l’anatomie,
Voici leurs fonctions, c’est la physiologie,
Dit l’autre qui mettait, aussi, tout par écrit.

On peut d’équations chiffrer ce corps parfait
Dit le savant n’aimant que les mathématiques
Il travaille Il se meut c’est donc de la physique
Dit un autre érudit à l’air un peu distrait.

Cette dame n’est rien qu’atomes en amas,
Et dépend chers amis de la seule chimie
Pour la conserver saine il faut la pharmacie
La médecine aussi s’en préoccupera.

Alors psychologie, philosophie, éthique,
Tous les savoirs de l’homme exigèrent une place,
On fit même allusion au sujet qui agace
Et qui, en général, touche à la politique.

Puis vint un inconnu que nul ne connaissait,
Qui, brin d’herbe à la bouche, une fleur à la main
Contournant les savants comme s’ils étaient malsains
Salua la beauté ; son visage souriait.

Il lui parla de lave en ses veines glacées,
De ses yeux d’océan conquérant sa rétine
Il la trouva soleil, gazelle, chérubine,
Perle au charme secret et florale apogée.

Il toucha ses cheveux, fils aux reflets d’argent,
Osa porter ses lèvres à sa peau satinée,
Savourant le velours de sa bouche effleurée
Il se brûla le goût à son baiser ardent.

Il lui dit rose exquise aux cruelles épines
Qui font saigner mon cœur saisi de passion ;
Refuser mon amour quelle malédiction
Mon âme en dépérit le désespoir la mine.

Devenez la déesse essence de mon rêve,
Activez mes désirs de vos yeux de sorcière
Et enfermant mon cœur en votre reliquaire
À votre envoutement ne donnez jamais trêve.

Jasmin de mon bonheur, ancolie de mes joies
Au sel de tous mes pleurs donnez quelque répit
Laissez-moi obtenir de votre bouche un oui
Je meurs d’impatience. Oh ! Ma rose aimez moi.

Laissez-moi accéder au sublime baiser,
Ouvrez à ma douceur vos lèvres purpurines,
Que d’un bonheur soudain mon âme s’illumine
Par ce remède seul vous pourrez m’apaiser.


Sublime déité des enfers de mon corps
Cessez de tourmenter d’envies mes sentiments
Je ne puis supporter ce désir plus longtemps
Noyez sous la douceur le feu qui me dévore.

Les savants étonnés dirent la folie le guette !
Pour un petit baiser pourquoi tant de mots fous ?
Pourquoi les déclamer se mettant à genoux ?
Vous ne comprendrez pas, vous n’êtes pas Poète.







 
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