Hors ligne
Premier geste du matin
Dés l’aube à ses carreaux, elle attendait l’heure où,
Un ruban de fumée atteignait les étoiles,
Annonçant le début d’une journée debout
Qu’il faudra affronter au bon vouloir des voiles
Lorsque le vent de l’est les bafoue sans arrêt.
Doux cérémonial, Au premier froid d’Automne
Entre elles convenu, un peu comme un secret
Ou un joli clin d’œil au matin monotone.
L’une aime imaginer l’autre éveillant son feu.
Sur la braise elle souffle et le foyer s’anime
Où danse en la pénombre un profond reflet bleu.
Le message est passé, la joie est unanime.
Au ciel le petit jour illumine soudain
L’horizon argenté, élogieux présage.
Les femmes sans parler, dans un bonheur certain,
Partagent leurs pensées, s’allant dans un sillage.
Margénye
« À ma Tatou »
Janvier 2017.