Hors ligne
Le chemin va se perdre en une courbe d'exil
à l'encolure sombres des montagnes rugueuses
que la brume enrubanne comme un cache misère
La neige y est rare, devenue impalpable
laissant voir sans pudeur les arêtes saillantes
des roches nues en éboulis indémêlables
L'hiver ne nous offre plus que ses flancs pelés
où glisse la bise en crinière coupante
dépeçant avec rage les glaciers faméliques
qui pleurent en torrents jusqu'au bout de la mer
Bientôt disparaîtront les étendues poudreuses
dont le lacis des vents caressait la blancheur
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