Hors ligne
Le ciel est dans l’étang
prisonnier de ses berges
le grand manteau céleste
enroulé de nuages
baigne ses gris, ses bleus
dans le vert des vasières
où brèmes et panots
ondulent lentement
Le murmure du vent
vient sculpter l’onde calme
de mille arabesques
puis va s’évanouir
dans les quenouilles d’eau
Une pluie printanière
fait buller le miroir
La chevelure des saules
se dénoue d’allégresse
Un paradis qui s’offre
à mon cœur reposé
de tout petits clapots
gentiment qui me bercent
L’étang boit l’eau divine
et j’attends Dame Lune
ma confidente belle
Elle versera son or
en gouttes de lumière
troublant la somnolence
de cette petite mer
où la sarcelle d’hiver
aime à mouiller son aile