Hors ligne
Sa robe de coutil
Les herbes folles se balancent,
scandées
par
la sentinelle du vent.
Une jeune fille erre
parmi les trèfles
et
le sang des coquelicots,
sa chair diaphane connait
le cristal de l’aurore,
la perle d’une source
quand paresse le désir,
sa poitrine glisse
dans l’écharpe du matin,
la liberté presse ses pas
sur les bourgeons du printemps
où brillent
les gouttelettes de gaieté.
Elle s’attable
aux fenêtres des effluves,
aux degrés des bocages
qui trépignent
dans
la rumeur des branches,
sa robe de coutil
frôle les troènes
dans
la musique de la lumière.
Les roses gravent à main levée
l’ombre de son visage,
ses escarpins foulent
le beffroi des brumes,
les ruisselets annoncent
l’avènement de sa grâce
sur
les ailes de sa chevelure.
Mille tourterelles
lui rendent hommage
sur
les hanaps des nuages,
et,
dans le ravissement de ses paupières
se déplie
l’étreinte de nos chairs !
Sophie Rivière
Les herbes folles se balancent,
scandées
par
la sentinelle du vent.
Une jeune fille erre
parmi les trèfles
et
le sang des coquelicots,
sa chair diaphane connait
le cristal de l’aurore,
la perle d’une source
quand paresse le désir,
sa poitrine glisse
dans l’écharpe du matin,
la liberté presse ses pas
sur les bourgeons du printemps
où brillent
les gouttelettes de gaieté.
Elle s’attable
aux fenêtres des effluves,
aux degrés des bocages
qui trépignent
dans
la rumeur des branches,
sa robe de coutil
frôle les troènes
dans
la musique de la lumière.
Les roses gravent à main levée
l’ombre de son visage,
ses escarpins foulent
le beffroi des brumes,
les ruisselets annoncent
l’avènement de sa grâce
sur
les ailes de sa chevelure.
Mille tourterelles
lui rendent hommage
sur
les hanaps des nuages,
et,
dans le ravissement de ses paupières
se déplie
l’étreinte de nos chairs !
Sophie Rivière